Dans un geste apparemment simple mais chargé de significations stratégiques, les autorités syriennes ont officiellement fermé le bureau du « Polisario » à Damas, en présence d’une délégation diplomatique marocaine. Cette action, considérée comme sans précédent dans le contexte du Levant, a été documentée lors d’une visite technique marocaine visant à préparer la réouverture de l’ambassade du Royaume du Maroc en Syrie, fermée depuis 2012.
Cette décision soulève plusieurs questions politiques fondamentales :
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Assiste-t-on à un changement qualitatif dans la position de Damas concernant la question du Sahara marocain ?
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S’agit-il d’un simple geste diplomatique symbolique pour satisfaire le Maroc, ou fait-elle partie d’une reconfiguration plus large de la position de la Syrie dans l’ordre arabe et international ?
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Dans quelle mesure ce changement peut-il être interprété à la lumière du rapprochement entre le Maroc et le monde arabe, notamment avec des pays traditionnellement proches de l’Algérie et du « Polisario » ?
Fermeture sur le terrain : une symbolique politique à un moment charnière
La fermeture effective du bureau du « Polisario » à Damas, en présence conjointe de hauts responsables marocains et syriens, ne peut être considérée comme une simple mesure administrative. Elle représente une déclaration concrète selon laquelle la Syrie — longtemps perçue comme alignée sur le camp de la résistance et favorable à la position algérienne — revoit ses priorités politiques et diplomatiques.
À ce moment précis, le message syrien est clair : plus aucun soutien ne sera accordé à une entité séparatiste visant l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Cette position s’aligne — même implicitement — sur la nouvelle dynamique observée dans les positions de plusieurs pays arabes et africains concernant la question du Sahara, qui considèrent désormais l’initiative d’autonomie marocaine comme la seule solution sérieuse et réaliste.
De Damas à Rabat : vers des relations sur de nouvelles bases ?
La décision du Maroc de rouvrir son ambassade en Syrie ne peut être dissociée de ce contexte. Elle indique que Rabat gère sa diplomatie régionale avec un pragmatisme calme mais ferme, dépassant les anciens clivages idéologiques et cherchant à établir des ponts avec des régimes autrefois proches des adversaires du Royaume.
La question se pose alors :
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Ce rapprochement syro-marocain établit-il une nouvelle alliance entre Rabat et Damas, fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États ?
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La diplomatie marocaine réussira-t-elle, par cette initiative, à neutraliser les derniers bastions symboliques du « Polisario » dans la région du Levant ?
Signification du message : le Maroc redéfinit ses alliances
Le message politique véhiculé par cette initiative dépasse le cadre syrien. La fermeture sur le terrain du bureau des séparatistes, sous les yeux des diplomates marocains, envoie des signaux clairs aux adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc : l’époque des doubles jeux est révolue. Le Maroc, sans grand bruit, redéfinit les lignes d’alignement régional en faveur de sa vision de l’unité de ses territoires.
En profondeur, ce moment reflète l’un des succès de la diplomatie royale marocaine, qui a su, dans un silence stratégique, démanteler de nombreuses poches symboliques des séparatistes, tant en Afrique que désormais au Levant.
Conclusion : Entrons-nous dans une phase de « reconnaissance silencieuse » ?
Si de nombreux pays ont abandonné en silence leurs anciennes positions envers le « Polisario », ce que la Syrie a fait aujourd’hui constitue une reconnaissance silencieuse mais efficace.
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Sommes-nous à l’aube d’une nouvelle phase où ces reconnaissances discrètes se multiplieront ?
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Le Maroc poursuivra-t-il cette approche basée sur la diplomatie douce et les initiatives calmes, face à l’agitation médiatique et diplomatique choisie par ses adversaires ?
Ce développement marque une étape significative dans la redéfinition des alliances régionales et souligne l’efficacité de la stratégie diplomatique marocaine dans la défense de son intégrité territoriale.
