Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a affirmé ce mardi à Rabat que le Royaume du Maroc, en vertu de sa responsabilité historique et de sa présidence du Comité Al-Qods, considère que la solution à deux États constitue la clé fondamentale pour garantir la sécurité et la stabilité dans la région. Il a critiqué ceux qu’il a qualifiés de « véritables perdants » et « d’extrémistes de tous bords », qui se nourrissent du conflit et vivent dans son ombre.
Avec la participation de plus de 50 délégations, ouverture à Rabat, de la 5è réunion de l'Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, en partenariat 🇲🇦-🇳🇱sous le thème:"Maintenir la dynamique du processus de paix:leçons tirées, réussites et perspectives" pic.twitter.com/r9YD3OD6KZ
— Maroc Diplomatie 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) May 20, 2025
Cette position a été exprimée à l’occasion de l’ouverture de la cinquième réunion de la Coalition internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, tenue ce mardi matin. Cette rencontre se tient à Rabat dans un contexte régional extrêmement complexe, et est organisée en partenariat entre le Royaume du Maroc et le Royaume des Pays-Bas, sous le thème : « Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons apprises, réussites et prochaines étapes ».
Bourita a souligné que le Maroc, en s’appuyant sur sa responsabilité historique et sa position à la tête du Comité Al-Qods, considère que la solution à deux États est « la seule solution sans perdants », en insistant sur le fait que « les Palestiniens y gagneraient leur liberté et leur dignité, les Israéliens leur sécurité et leur stabilité, et l’ensemble de la région des perspectives réelles de développement et de progrès ».
Le ministre est allé au-delà du simple soutien verbal, en affirmant que « la solution à deux États n’est ni un slogan vide, ni un paravent pour des surenchères diplomatiques », mais un choix réaliste et responsable, appelant à sa traduction en une feuille de route avec des étapes et un calendrier clairs, car les décennies passées ont montré que les guerres et les violences, de toutes parts, n’ont jamais mené à une paix durable.
Dans un ton critique rarement adopté, le chef de la diplomatie marocaine a adressé ses critiques à ceux qu’il a qualifiés de « véritables perdants » de toute solution pacifique, à savoir « les extrémistes de tous les côtés », qui se nourrissent du conflit et vivent dans son sillage. Il a également fait allusion à certaines parties qui multiplient les slogans de soutien à la cause palestinienne sans lui apporter de soutien concret, les qualifiant « d’opposants paresseux qui préfèrent les slogans à l’action ».
Bourita a rappelé que la solution à deux États n’est pas une idée récente, mais une option approuvée depuis des décennies par la communauté internationale, et qui demeure l’unique horizon pour une résolution juste et durable, permettant l’établissement d’un État palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Il a également affirmé que le Maroc est resté attaché à cette option sous la conduite de ses souverains, du défunt Roi Hassan II au Roi Mohammed VI, notant que la diplomatie marocaine a toujours adopté une approche calme et efficace pour rapprocher les points de vue, même lorsqu’elle agissait dans la discrétion, et que cette méthode repose sur la sagesse, la retenue et la responsabilité.
Enfin, le ministre a évoqué le contenu du dernier discours royal prononcé lors du sommet arabe de Bagdad, qui a tracé une feuille de route pour sortir de la situation actuelle, en insistant notamment sur la cessation immédiate des opérations militaires, comme priorité humanitaire et politique, et l’arrêt des agressions en Cisjordanie, y compris…
