Dans un quartier animé de Rabat, entre les récits de femmes porteuses d’idées mais privées d’accompagnement, l’événement “Formation pour le progrès”, prévu le dimanche 29 juin, pourrait bien marquer un tournant dans la vie de nombreuses participantes. Organisée par la fondation « Les Entrepreneurs pour le Changement », cette initiative ne se veut pas un simple atelier de formation de plus, mais une réelle opportunité de repenser les frontières entre rêve et réalité, entre hésitation et lancement.
Loin des discours officiels et des formules creuses, cette action cherche à rejoindre les femmes là où elles se trouvent réellement : à la maison, dans les quartiers populaires, ou dans l’économie informelle. Le slogan “Apprendre, entreprendre, oser” n’est pas un luxe lexical, mais un appel pragmatique à sortir du silence et à s’approprier les outils d’un avenir professionnel choisi.
Des femmes qui apprennent pour changer leur destin
Samira, une trentenaire du quartier Taqaddoum, confie :
« J’ai une idée de petit projet, mais je ne sais pas comment m’y prendre. Je ne connais rien à l’enregistrement, à la gestion ou à la budgétisation. Ce genre d’ateliers, c’est exactement ce qu’il nous faut pour bouger. »
Comme Samira, des dizaines de femmes attendent ce rendez-vous à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de la région Rabat-Salé-Kénitra, non seulement pour acquérir un savoir théorique, mais aussi pour rencontrer des expertes, entendre des témoignages de femmes qui leur ressemblent, et apprendre des parcours inspirants nés de peu.
L’enjeu : un vrai empowerment, pas un simple mot
L’événement va au-delà d’un simple cadre de formation : il propose une vision d’un empowerment ancré dans le concret :
-
Comprendre l’écosystème entrepreneurial local,
-
Renforcer l’estime de soi dans un environnement encore inégalitaire,
-
Transformer les savoir-faire quotidiens (couture, cuisine, organisation) en projets économiques durables.
Les ateliers mettront l’accent sur l’aspect pratique, à travers des exercices interactifs et des cas réels, mais surtout des témoignages de femmes qui ont bâti leur réussite dans un contexte souvent difficile.
Quand l’entrepreneuriat épouse le territoire local
La collaboration avec la Chambre de commerce n’est pas qu’un appui symbolique : c’est la volonté de relier la formation à l’institution chargée de soutenir concrètement les projets féminins et les très petites entreprises.
Dans une région comme Rabat-Salé-Kénitra, qui connaît une forte dynamique économique, ce lien ouvre l’accès à des dispositifs de financement, d’accompagnement et de formalisation.
Paroles de terrain : se former, un besoin vital
Amina, veuve et mère de deux enfants, témoigne :
« C’est ce que j’attendais depuis longtemps. Je veux me prendre en main, mais j’ai besoin d’orientation. J’en ai assez d’attendre. »
Ces récits montrent bien que la formation pour ces femmes n’est pas un luxe, mais un levier de dignité et d’indépendance, en particulier pour celles qui assument seules une charge familiale dans un contexte économique incertain.
Vers un entrepreneuriat plus inclusif
Même si cet événement ne dure qu’une journée, il porte en lui les germes d’une dynamique durable : celle d’un apprentissage continu, d’une communauté de femmes solidaires, et d’un espace de partage qui pourrait catalyser de nouveaux réseaux d’entrepreneures.
Ce dont les femmes ont besoin aujourd’hui, ce ne sont pas que des promesses : ce sont des plateformes réelles de montée en compétence, adaptées à leurs réalités sociales, culturelles et économiques.
Une invitation ouverte… vers le changement
Le dimanche 29 juin à 15h, la Chambre de commerce ne sera pas seulement un lieu d’échange : elle deviendra l’atelier d’un nouvel espoir.
L’invitation est lancée à toutes celles qui croient qu’elles ont leur place dans l’économie nationale, mais qui attendent encore la clé de la première porte.
Ce rendez-vous peut-il accoucher de nouvelles figures de femmes chefs d’entreprise ? Ou restera-t-il une initiative parmi d’autres ?Comme le dit Samira : « Tout est dans la volonté. Et ça, c’est déjà un début. »