Appel urgent à l’État marocain, au ministère des Affaires étrangères, à toute autorité compétente et à toute conscience vivante… Des Marocains sont bloqués à l’aéroport de Djeddah et dans les rues de La Mecque, vivant des heures d’humiliation et de souffrance après que leur voyage de la Omra s’est transformé en une véritable tragédie provoquée par la négligence inhumaine d’une compagnie appelée « Manasik Airlines ».
Les histoires se ressemblent, les larmes ne cessent de couler… des enfants, des femmes, des personnes âgées, épuisés par l’attente, errants dans les couloirs de l’aéroport, dormant à même le sol, vivant de repas offerts par des associations caritatives saoudiennes après que la compagnie a totalement abandonné ses responsabilités humaines et morales.
Qui est responsable de cette humiliation infligée à nos citoyens ?
Alors que les agences de voyage marocaines ont respecté tous leurs engagements, la compagnie aérienne saoudienne s’est complètement désengagée, causant l’accumulation de centaines de pèlerins marocains à Djeddah, privés de leurs droits les plus élémentaires.
Certaines agences ont même dû couvrir les frais d’hébergement des pèlerins à leurs propres frais, subissant de lourdes pertes, uniquement pour éviter que les Marocains dorment dans la rue ou soient exposés à davantage d’humiliation.
Pourquoi a-t-on accordé des autorisations à cette compagnie pour organiser autant de vols alors qu’elle ne possède que deux avions de 322 passagers chacun ? Qui lui a permis de desservir des villes comme Rabat, Fès, Marrakech, Agadir, Tanger, Oujda, Tétouan, et Ouarzazate ?
L’absence devient un choc…
Les représentants marocains ont tenté de contacter l’agent de « Manasik » au Maroc, mais ce dernier a disparu et éteint son téléphone, bien que les agences aient payé l’intégralité des montants dus à la compagnie.
Où est la conscience professionnelle ? Où sont les autorités de régulation qui ont autorisé cette compagnie à traiter ainsi les pèlerins marocains ?
Plus grave encore, malgré les signes évidents d’une crise et la mauvaise gestion du retour, l’agent marocain n’a pas suspendu les ventes. Il a continué à émettre des billets pour la Omra de Chawwal, ignorant les demandes de certaines agences d’annuler ces voyages et de rembourser les clients.
Sommes-nous face à une logique purement commerciale qui piétine la dignité humaine ? Où est le rôle du ministère des Affaires étrangères marocain dans le suivi du sort de ses ressortissants ?
Une crise qui se répète, une tragédie qui s’installe
Cette pagaille n’est pas nouvelle. Le 15 avril dernier, des sources officielles ont révélé un fort mécontentement marocain vis-à-vis de certaines compagnies aériennes saoudiennes, notamment « Manasik », en raison de leur négligence répétée envers les pèlerins marocains.
Abdessamad Qaiouh, ministre du Transport et de la Logistique, a évoqué ce sujet directement avec Abdallah Al-Dailej, président de l’Autorité générale de l’aviation civile en Arabie Saoudite, insistant sur l’importance d’imposer des conditions strictes aux compagnies qui transportent les pèlerins.
Mais ce cri de colère officiel sera-t-il suivi d’actions concrètes pour protéger la dignité des citoyens marocains à l’étranger ?
Une demande claire : justice et dignité
Aujourd’hui, nous élevons la voix :
Nous demandons à l’État marocain, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères et du ministère du Transport, d’intervenir immédiatement pour rapatrier les personnes bloquées et leur garantir des conditions humaines.
Nous exigeons l’ouverture d’une enquête transparente sur l’octroi d’autorisations à la compagnie « Manasik Airlines », ainsi que la responsabilité de son représentant au Maroc.
Nous réclamons des indemnisations immédiates pour les pèlerins et les agences marocaines, pour les pertes financières et les souffrances subies.
Nous affirmons que nous ne tolérerons plus ces humiliations. Nous exigeons la transparence, la justice et l’engagement immédiat de toutes les parties concernées pour résoudre cette crise dans les plus brefs délais.
Depuis Djeddah, depuis La Mecque, depuis les larmes des mères, l’attente des enfants, le désespoir des pères, ce cri est lancé. Non pas seulement pour raconter la douleur… mais pour qu’on l’entende. Et qu’on y réponde.