vendredi, juin 13, 2025
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« Le dossier Al Omrane et l’organisation des salons à l’étranger : une lecture des défis liés au respect des règles de transparence et de compétitivité dans les marchés publics »

« Une seule plateforme pour trois dossiers : le Groupe Al Omrane remet-il en cause le principe de séparation entre les volets administratif, technique et financier dans les appels d’offres publics ? »

Le Groupe Al Omrane, acteur majeur de l’aménagement urbain au Maroc, se trouve aujourd’hui au cœur d’une interrogation sur le respect du cadre légal des marchés publics, à la lumière d’un appel d’offres lié à l’organisation de salons à l’étranger en faveur des Marocains du Monde (MDM).

La problématique dépasse la simple procédure administrative : elle touche au cœur du principe de bonne gouvernance et de transparence que le Maroc promeut tant au niveau national qu’international, notamment dans un contexte où la diaspora marocaine constitue un levier stratégique de développement et un vecteur de rayonnement diplomatique.

Selon les informations dont nous disposons, une commission spécialisée est actuellement en train d’examiner le dossier relatif au marché de l’organisation des salons à l’étranger. Or, d’après plusieurs observateurs avertis, le groupe Al Omrane aurait regroupé les volets administratif, technique et financier de l’appel d’offres dans un seul et même fichier — une pratique qui semble aller à l’encontre des principes fondamentaux de la réglementation marocaine en matière de marchés publics. Cette approche soulève de sérieuses interrogations quant au respect du principe d’égalité des chances entre les soumissionnaires, ainsi que sur la volonté réelle de garantir une concurrence saine et équitable.

Or, le décret marocain relatif aux marchés publics impose la séparation stricte entre les différents volets (administratif, technique, financier), afin de permettre à la commission de sélection d’évaluer chaque aspect de manière indépendante, sans influence ni conflit d’intérêts. Une telle pratique – si elle est confirmée – risquerait de créer un biais dans le processus d’évaluation et d’ouvrir la voie à des soupçons de favoritisme.

Une problématique plus large de gouvernance institutionnelle

Ce cas soulève, au-delà de l’appel d’offres en question, une interrogation plus profonde : les établissements publics marocains appliquent-ils de manière stricte les principes de transparence, ou ces derniers restent-ils parfois tributaires de considérations non dites ?

Dans un pays qui cherche à renforcer sa crédibilité internationale, à attirer des investissements étrangers, et à renforcer le lien avec sa diaspora, le respect des procédures légales dans la commande publique est une pierre angulaire. Le non-respect de ces règles, même dans un seul cas, peut affecter l’image d’institutions stratégiques, comme le Groupe Al Omrane, qui joue un rôle clé dans la planification urbaine, le logement social, et désormais dans la diplomatie socio-économique envers les MDM.

Questions ouvertes :

  • Comment garantir que toutes les entreprises intéressées bénéficient d’un accès égal et transparent à la commande publique ?

  • Quel rôle joue la tutelle ministérielle dans la surveillance de telles pratiques ?

  • Et enfin, quelles leçons tirer pour éviter que la stratégie nationale en direction des Marocains du monde ne soit parasitée par des procédures opaques ?

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