mardi, juin 17, 2025
AccueilActualitésTripoli étouffe… La réconciliation est-elle devenue impossible sous le gouvernement Dbeibah ?

Tripoli étouffe… La réconciliation est-elle devenue impossible sous le gouvernement Dbeibah ?

La Libye, encore engluée dans le chaos, voit sa capitale replonger dans le feu et le sang. Dans la nuit de lundi, les rues de Tripoli se sont transformées en champs de bataille, forçant les habitants à se terrer chez eux, dans un scénario qui rappelle celui de la guerre plutôt que celui d’un État. Que s’est-il donc passé ? Et qui porte la responsabilité politique de cet effondrement sécuritaire récurrent ?

Conflit armé ou message politique ?

Les derniers affrontements opposent des formations sécuritaires rivales, chacune revendiquant discipline et légitimité, alors que la réalité est celle d’un équilibre de la terreur. Pourquoi ces explosions de violence surgissent-elles chaque fois que l’on évoque une restructuration des institutions ou des élections ? Sommes-nous face à un simple incident sécuritaire ou à une manifestation d’une crise politique plus profonde ?

Le conseil municipal tire la sonnette d’alarme… mais qui écoute ?

Le conseil municipal de Tripoli-centre a lancé un appel pressant à un cessez-le-feu immédiat, qualifiant la ville de « champ de guerre » et dénonçant un clivage croissant entre les composantes du pays. Mais un simple communiqué peut-il suffire à arrêter la machine de destruction ? Où est l’autorité centrale capable d’imposer la sécurité ?

Condamnations onusienne et américaine… mais jusqu’à quand ?

La MANUL et l’ambassade des États-Unis ont rapidement réagi, exprimant leur préoccupation. Mais ces déclarations suffisent-elles ? La Libye ne mérite-t-elle pas une implication internationale plus ferme et plus constructive ?

Al-Menfi sort de son silence… en rupture avec Dbeibah ?

La rencontre entre le président du Conseil présidentiel Mohamed al-Menfi et une délégation de Souk al-Jouma, l’un des quartiers affectés, est révélatrice. La délégation a attaqué les décisions du gouvernement Dbeibah, les accusant de cibler des entités sécuritaires disciplinées. Sommes-nous face à une fracture au sommet de l’État ? Le Conseil présidentiel est-il en train de se démarquer de la ligne de Dbeibah ?

Dbeibah proclame une « victoire institutionnelle »… mais contre qui ?

En pleine crise, Dbeibah a publié un message affirmant que « les institutions régulières » avaient gagné. Mais contre qui exactement ? Qui définit ces institutions « régulières », alors même que certains protagonistes des affrontements en font partie ? Le chef du gouvernement est-il devenu un gestionnaire d’équilibres militaires plutôt qu’un acteur du rétablissement de l’État ?

Une attaque politique de Guemati… et l’État perd son autorité

Le candidat à la présidence du gouvernement, Abdelbasset Guemati, a qualifié la situation de « tragédie » et accusé Dbeibah d’échec politique et sécuritaire, tout en affirmant que l’État est devenu un paravent pour la corruption. Ces critiques marquent-elles un tournant dans la classe politique ? Y a-t-il une réelle alternative portée par la société libyenne ?

Ali al-Takbali : Dbeibah ne fera jamais partie d’une véritable réconciliation

Le député Ali al-Takbali affirme sans ambages que Dbeibah profite du chaos et ne peut être inclus dans un véritable processus de réconciliation. Tripoli est, selon lui, asphyxiée par des équilibres armés intenables. Cela reflète-t-il un consensus au Parlement ? Ou une voix isolée face à un système figé ?

Le dilemme libyen : un État dominé par les factions, affaibli par l’impunité

Ce qui se passe à Tripoli est symptomatique d’un désordre institutionnel plus large. Deux gouvernements, deux sécurités, deux légitimités, et des milices qui se partagent les villes. Peut-on encore parler d’État ? Qui empêche la réunification des forces de sécurité ? Et la solution peut-elle encore venir de l’intérieur, ou dépend-elle de ceux qui financent et manipulent de l’extérieur ?

Les initiatives marocaines… relancées un jour ?

Le Maroc a accueilli plusieurs cycles de dialogue entre les parties libyennes, de l’accord de Skhirat aux rounds de Bouznika. Mais pourquoi ces avancées n’ont-elles pas été concrétisées ? Qu’est-ce qui les a bloquées ? N’est-il pas temps de reconstruire un nouveau processus politique, en commençant par démanteler les milices plutôt que de composer avec elles ?

Conclusion : Tripoli s’effondre, et le temps presse

Tripoli n’est pas qu’une capitale sous les bombes. Elle est le miroir d’une nation en danger. Sans volonté politique, sans levier international, la Libye glisse vers deux options : une conférence inclusive fondée sur une nouvelle légitimité populaire, ou une descente accélérée dans le chaos.

Qui fera le premier pas avant qu’il ne soit trop tard ? Et quelle Libye voulons-nous pour demain ?

Articles connexes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Les plus lus

Recent Comments