Analyse et rédaction : Maroc Maintenant | Inspiré d’un article de Talal Abu-Ghazaleh – 2025
Lorsque les États s’expriment avec responsabilité et affrontent les rumeurs non pas avec des communiqués tièdes mais par des prises de position claires, l’action diplomatique devient une pratique souveraine qui rétablit le sens véritable de l’engagement régional.
Dans son dernier article, l’intellectuel arabe Talal Abu-Ghazaleh s’est exprimé avec la lucidité d’un Palestinien rompu aux mécanismes de la désinformation et des batailles symboliques. Pour lui, la cause palestinienne exige aujourd’hui plus que de l’argent et des armes : elle exige une clarté politique sans ambiguïté. Et à ses yeux, les Émirats arabes unis en ont donné un exemple remarquable, en démentant une rumeur persistante liée à un prétendu financement de l’appareil militaire israélien.
Une leçon de diplomatie politique : « Cela ne s’est pas produit, et cela ne se produira pas »
C’est par ces mots brefs et décisifs que le conseiller diplomatique émirati Anwar Gargash a répondu aux allégations diffusées sur les réseaux sociaux. Cette formule lapidaire résume une position d’État, une ligne rouge tracée contre les mensonges, dans un moment d’extrême tension où les populations arabes cherchent des repères fiables.
Pour Abu-Ghazaleh, ce démenti n’est pas un simple geste de communication : c’est un acte politique et moral. En des temps où les thèses complotistes sévissent et où les peuples arabes sont manipulés à travers des campagnes de désinformation massive, l’absence de réaction devient complicité.
Déconstruire la rumeur : qui la propage ? Qui en profite ?
En filigrane, l’article d’Abu-Ghazaleh invite à une lecture critique des dynamiques informationnelles contemporaines. Les rumeurs autour de la Palestine sont rarement anodines : elles servent des intérêts stratégiques visant à diviser, semer la méfiance et perturber les équilibres déjà fragiles entre peuples et gouvernements arabes.
Une voix palestinienne qui salue l’engagement émirati
Ce qui confère à cet article une portée particulière, c’est l’identité de son auteur : un Palestinien respecté, qui revendique son droit à la parole responsable. En rappelant le soutien développemental constant des Émirats à la Palestine, il affirme que tous les États ne se valent pas, et que certains font le choix de la transparence plutôt que du double langage.
Une éthique politique à rebâtir
Le propos de l’auteur rejoint une aspiration plus large : celle de refonder le discours politique arabe. L’époque des postures ambiguës et des déclarations creuses est révolue. Ce que la Palestine exige aujourd’hui, c’est une solidarité assumée, audible, et sans compromission.
En conclusion : les voix de la clarté ne craignent pas l’opinion
À l’heure où la vérité est marchandée, où les réseaux sociaux deviennent des armes de guerre psychologique, le silence est coupable. En s’exprimant avec fermeté, les Émirats ont rappelé qu’il est encore possible de faire de la diplomatie un espace de vérité.
Et en écrivant cette tribune, Talal Abu-Ghazaleh ne cède ni à la peur ni à la tendance. Il réaffirme que les intellectuels arabes ont un rôle à jouer : dire ce qui est juste, même quand la foule hurle le contraire.
Au « Maroc Maintenant », nous republions cet avis non par suivisme, mais parce que nous croyons que la pensée libre est le socle de toute renaissance arabe digne de ce nom.