samedi, avril 19, 2025
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Scandale de corruption organisée dans le processus d’obtention de visas au Maroc : Détournement de fonds et menace des rêves des jeunes.

La mafia des rendez-vous de visa au Maroc : Quand le service public devient une marchandise sur le marché noir ! Enquête analytique | Journalisme de perspective et de contexte

Dans l’un des épisodes les plus francs du podcast « Mindset », un citoyen marocain brise le silence et révèle – avec une spontanéité choquante – l’ampleur des manipulations qui affectent le processus d’obtention des rendez-vous de visa (« rendez-vous ») au Maroc, en particulier dans les ambassades européennes.

« Pour avoir ton rendez-vous pour le visa, il te faut 2000 ou 3000 dirhams… sans pot-de-vin, oublie ça ! » Par cette phrase, l’intervenant ouvre la porte sur une réalité amère vécue quotidiennement par des milliers de Marocains, surtout les jeunes, qui rêvent de voyager pour étudier, travailler ou même pour du tourisme… mais qui se heurtent à une « mafia » invisible manipulant les rendez-vous consulaires et en monopolisant l’accès.

« Le rendez-vous » est devenu un commerce : Qui est responsable ? Les citoyens ne pointent pas du doigt des fantômes, mais une réseau complexe : des sociétés intermédiaires contractées par les ambassades (comme TLS, VFS…), des sites web piratés ou utilisés pour réserver les rendez-vous en masse et les revendre, des employés « de l’intérieur » facilitant le passage contre des commissions. Mais la question qui se pose avec force est : Existe-t-il une réelle volonté politique de dévoiler ce réseau ? Ou bien tout le monde profite-t-il du « status quo », tant que seul le citoyen lambda en paie le prix ?

De la visa aux municipalités : Même logique, même « intermédiaire » Le scandale ne s’arrête pas au « rendez-vous », car le même intervenant raconte que même dans les démarches administratives les plus simples au niveau des communes, comme la mairie, le citoyen doit recourir à un « intermédiaire » pour sauter les files d’attente ou accélérer les documents. « Je suis allé faire la queue avec les gens, je me suis dit que je serai un bon citoyen… Un certain Mohamed est passé devant moi et est allé traiter ses affaires, pourquoi ? Parce qu’il a des relations. » Le Maroc souffre-t-il d’une crise des services ? Ou d’une crise d' »égalité d’accès » à ces services ? Et ce réalité ne constitue-t-elle pas un démantèlement quotidien du concept même de citoyenneté ?

« La fête sans médecin » : La santé aussi victime du chaos Dans un autre témoignage accablant, l’homme raconte comment il a souffert d’une douleur intense pendant la fête de l’Aïd, se rendant aux urgences de l’hôpital à l’aube, pour découvrir que le médecin de garde était absent et que celui qui était supposé sauver des vies buvait de la bière dans son bureau, selon son témoignage. « J’ai ouvert la porte et je l’ai trouvé en train de boire des canettes… C’est ça le médecin censé s’occuper de nous ? » Nous passons ainsi d’une crise des visas à une crise humaine dans le système de santé, où le citoyen est laissé à son sort dans des moments cruciaux. Où est le contrôle ? Où sont les principes éthiques ? Et qu’en est-il de la dignité du citoyen marocain ?

« Mon pays ou la France ? » Une question posée quotidiennement par les jeunes Ce qui fait encore plus mal, c’est la comparaison acerbe que fait l’intervenant entre ce qu’il a vu en France, où le respect des règles et l’égalité des chances prévalent, et ce qu’il vit dans son propre pays, un petit corruption quotidienne qui se répète chaque jour : « En France, tu fais la queue, tu sais quel est ton tour, pas de pots-de-vin ni de copinage… Mais au Maroc, si tu n’as pas payé, tu n’avances pas. » Exagérons-nous si nous disons que ce sentiment fait perdre la confiance des citoyens dans leur pays ? Et ce cumul de l’injustice peut-il passer sans provoquer une vague de colère sociale dans les années à venir ?

Le visa n’est pas le problème… Mais ce qu’il révèle Les problèmes liés aux rendez-vous de visa, à la corruption dans les hôpitaux et les municipalités, aux mauvais services pendant les vacances et les fêtes, sont tous des symptômes d’une maladie profonde appelée « absence de gouvernance juste » et « érosion de la confiance dans les institutions ». Peut-on considérer ces témoignages comme un « cri d’alarme » devant être entendu au Parlement et par le gouvernement ? Ou allons-nous, comme d’habitude, dire : « Ceux-là parlent trop » et enterrer nos têtes dans le sable de la normalisation avec la médiocrité ?

Dernier message : Y a-t-il encore de l’espoir au Maroc ? Malgré tout, la voix de l’intervenant portait une faible lueur d’espoir, lorsqu’il a déclaré : « Je veux revenir vivre avec mes enfants ici, mais il faut qu’on change, il faut qu’on crie, car si on ne crie pas, ce sont les voleurs qui continueront à parler. » L’espoir, donc, ne réside pas dans la fuite, mais dans la demande de changement. Mais ce changement n’aura lieu que si la presse, les institutions et la société civile se lèvent pour poser les questions dérangeantes, et refuser la normalisation de la petite corruption… qui engendre la catastrophe majeure.

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