Dans une interview exclusive avec la chaîne « Al Sharq », le ministre syrien de l’Économie et de l’Industrie, Dr. Mohammad Nidal Al-Shaar, a abordé la vision du gouvernement syrien pour reconstruire l’économie nationale, soulignant que la levée des sanctions sur le système financier « SWIFT » aurait un impact positif considérable sur l’économie syrienne. Ses déclarations ont ouvert un large débat sur les priorités du gouvernement syrien dans le contexte économique actuel, mettant en avant l’importance de la coopération internationale pour réhabiliter l’économie locale.
Les sanctions financières constituent-elles un réel obstacle à la croissance économique ?
Le ministre a parlé avec franchise des sanctions internationales imposées à la Syrie, mettant en lumière leur impact majeur sur le système financier syrien, notamment sur la possibilité pour les banques syriennes d’accéder au système financier mondial. Il a confirmé que « la levée des sanctions sur SWIFT ne coûtera pas cher aux États-Unis, mais elle affectera immédiatement l’économie syrienne », soulignant que les banques sont « la circulation sanguine de toute économie dans le monde ». Ces déclarations soulèvent la question suivante : la levée des sanctions pourrait-elle être la clé pour relancer l’économie en Syrie, et le système bancaire syrien pourrait-il reprendre son activité sur le marché mondial si ces sanctions étaient levées ?
Reconstruction de la Syrie : Est-ce une opportunité historique ou de simples promesses ?
Lors de son entretien sur le plan du gouvernement pour revitaliser l’économie, M. Al-Shaar a mis en avant que sa priorité était d’améliorer le niveau de vie des citoyens syriens, avec un accent particulier sur l’attraction de la jeunesse et des talents syriens. Il a déclaré : « Je cherche à attirer la jeunesse, les talents et les expertises syriennes, et notre objectif est d’améliorer les conditions de vie des citoyens. » Ces déclarations ouvrent la voie à une analyse : le gouvernement syrien peut-il réellement attirer ces talents dans les conditions actuelles ? Existe-t-il un plan réaliste pour améliorer les conditions de vie des citoyens, qui sont confrontés à des conditions économiques difficiles ?
Une opportunité historique pour bâtir une économie solide : la Syrie pourra-t-elle en profiter ?
Le ministre a confirmé que la Syrie se trouve devant une « opportunité historique pour inventer la nouvelle Syrie », appelant à saisir cette chance pour bâtir une économie forte et durable. Mais la question reste : la Syrie dispose-t-elle vraiment des conditions nécessaires pour cette opportunité historique ? Quelles actions concrètes seront prises pour réaliser cette vision, dans un contexte politique et économique complexe ?
Le secteur industriel syrien : un début de reprise ou une phase temporaire ?
Concernant le secteur industriel, M. Al-Shaar a évoqué la reprise de 400 usines à Alep, ce qui constitue un début de relance du secteur industriel. Mais cette reprise est-elle suffisante ? Ces usines peuvent-elles reconstruire la capacité de production du pays face aux défis logistiques et financiers continus ? Il a également mentionné que certains industriels ont commencé à importer des équipements et des machines modernes, ce qui constitue une étape importante vers la modernisation du secteur industriel. Cependant, la question reste : ces initiatives suffisent-elles pour répondre aux besoins du marché local et revenir au niveau de l’économie avant le début du conflit ?
Coordination gouvernementale : les résultats seront-ils au rendez-vous ?
L’une des idées principales abordées par le ministre est la grande coordination entre les différentes entités gouvernementales, soulignant que l’harmonie entre le ministère de l’Économie, la Banque centrale et le ministère des Finances contribuera grandement à la réalisation des objectifs économiques pour la prochaine phase. Mais cette coordination sera-t-elle traduite en résultats tangibles sur le terrain ? Le gouvernement sera-t-il capable de réaliser ces objectifs économiques ambitieux face aux défis internes et externes ?
Conclusion : Qu’attendre de l’économie syrienne ?
Les déclarations de Dr. Mohammad Nidal Al-Shaar reflètent une vision stratégique pour reconstruire l’économie syrienne sur de nouvelles bases, en mettant l’accent sur la coopération internationale et l’utilisation efficace des ressources locales. Mais la question la plus importante reste : le gouvernement syrien sera-t-il capable de mettre en œuvre cette vision avec succès ? Les conditions politiques et économiques internes et externes seront-elles propices à ces grandes transformations ?