samedi, avril 19, 2025
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Chahid explose la situation au Parlement : Le « Plan Maroc Vert » est-il devenu un outil électoral qui nourrit les lobbies financiers et épuise les ressources en eau et les finances publiques des Marocains ?

La sécurité alimentaire en danger, des budgets en milliards… Pourquoi le gouvernement fuit-il l’enquête parlementaire ? Et où sont passées les promesses de prospérité agricole ?

Dans une intervention enflammée sous la Coupole du Parlement, Abdelrahim Chahid, président du groupe parlementaire socialiste de l’opposition, a adressé de vives critiques au « Plan Maroc Vert », le qualifiant de « dérive structurelle » ayant contribué à la fragilisation de la sécurité alimentaire et hydrique du pays. Il est allé plus loin en affirmant que ce plan, lancé en 2008, ne sert plus l’intérêt général, mais est progressivement détourné pour servir des intérêts politiques étroits en préparation des élections de 2026.

De la promesse de développement agricole… à la soif collective

Chahid, avec un ton indigné, a interpellé l’hémicycle : Comment peut-on présenter ce plan comme un projet ambitieux de développement, alors qu’il a encouragé des cultures d’exportation gourmandes en eau (comme la pastèque ou l’avocat), contribuant à l’épuisement des nappes phréatiques ?
Où étaient les gouvernements successifs lorsque les subventions publiques ont été orientées vers ces cultures, au détriment des petits agriculteurs marginalisés ?

Une rente agricole au service de l’électoralisme ?

L’un des passages les plus marquants – mais étrangement ignoré par de nombreux médias – fut l’accusation directe lancée par Chahid à l’encontre du gouvernement : il dénonce un transfert opaque des subventions agricoles vers l’importation de bétail, une opération qu’il juge soupçonnée de préparer le terrain électoral pour certains groupes politiques. L’argent public serait-il utilisé pour bâtir des bases électorales ?

Où sont les résultats de l’évaluation du Plan Maroc Vert ?

Une question essentielle posée par Chahid reste sans réponse :
Où sont les résultats d’évaluation de ce plan stratégique ? Si le ministère prétend qu’il s’agit d’un succès, pourquoi ce silence ? Et s’il s’agit d’un échec, pourquoi éviter un débat national transparent sur ses conséquences ?

Quand la politique agricole sape la démocratie

Au-delà des aspects techniques, ce que soulève Chahid, c’est le risque que la politique agricole devienne une arme politique, et que l’argent public soit mis au service des réseaux de clientélisme, au lieu d’être un levier d’équité et de développement.
C’est dans ce contexte que son groupe parlementaire a réclamé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion des subventions dédiées à l’importation de bétail.

Des questions qui interpellent l’opinion publique :

  • Pourquoi le gouvernement persiste-t-il dans son silence face à des accusations aussi graves ?

  • Qui profite du flou autour de la distribution des aides agricoles ?

  • Peut-on garantir une élection transparente sans ouvrir les dossiers liés à la corruption et à la mauvaise gestion ?

À travers cette polémique, l’affaire du « Plan Maroc Vert » dépasse le domaine agricole : elle devient un véritable enjeu politique et démocratique. C’est un moment charnière où journalistes, parlementaires et société civile doivent poser cette question douloureuse :
La démocratie peut-elle fleurir sur un sol asséché par la corruption ?

Conclusion :

Les déclarations d’Abdelrahim Chahid mettent en lumière l’urgence de réévaluer en profondeur les politiques agricoles marocaines, et de renforcer les mécanismes de contrôle et de redevabilité pour garantir une véritable justice sociale et un développement durable.

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