samedi, avril 19, 2025
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Un député embarrasse le ministre de la Culture : « La fermeture des maisons de jeunesse alimente la violence et la criminalité ! »

Un cri sous la coupole du Parlement… Pourquoi ferme-t-on les maisons de jeunesse alors que les prisons marocaines s’ouvrent davantage ?

Lors d’une séance parlementaire animée, un député audacieux a enflammé le débat autour de la crise de fermeture des maisons de jeunesse et de culture, adressant des critiques directes au ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, dans une scène rare qui a mis en lumière un fossé inquiétant entre le discours gouvernemental et la réalité du terrain.

La question qui a secoué l’hémicycle : comment peut-on fermer les institutions de socialisation alors que le niveau de violence et de criminalité chez les jeunes augmente ? Ces centres ne sont-ils devenus qu’une « vitrine gouvernementale » transformée en ruines abandonnées ?

Les jeunes exclus de l’équation… la violence comble le vide

L’élément le plus alarmant dans son intervention n’était pas seulement la fermeture des maisons de jeunesse, mais le lien subtil qu’il a établi entre l’absence de ces espaces et la montée du tchermil, des agressions violentes (kressaj), et de la violence symbolique et physique dans les quartiers populaires. Le député n’a pas parlé de simples bâtiments fermés, mais de l’absence de filets de protection sociale, éducative et psychologique que ces lieux étaient censés offrir.

  • Les décideurs réalisent-ils que les maisons de jeunesse ne sont pas un luxe, mais une nécessité ?

  • Comprennent-ils qu’un petit terrain de sport peut prévenir un grand crime ?

  • L’État est-il prêt à admettre que la négligence peut être un complice indirect de la criminalité ?

« La ville de la douleur » : quand le rêve devient un labour de colère

Dans une scène poignante, dans la ville d’origine du député – qu’il a qualifiée de « ville de la douleur » – des jeunes ont transformé un terrain vague en terrain de sport temporaire pendant le Ramadan. Ils y ont dormi, confiants, mais au réveil, ils ont trouvé la terre labourée. Ni cultures, ni terrain. L’image est tragique, mais symbolise surtout une relation tendue entre l’État et sa jeunesse :

Le rêve face au mépris,
L’initiative face à la frustration,
La construction face à la destruction.

  • Était-ce un hasard ou un message politique ?

  • Qui gagne quand l’espoir des jeunes est écrasé ?

  • Nos institutions comprennent-elles que lorsque l’expression pacifique est empêchée, la jeunesse peut exploser de manière imprévisible ?

Lecture du silence ministériel… et promesses de « réouverture »

Malgré l’embarras, le ministre a tenté d’apaiser le débat en évoquant de nouveaux programmes de « réouverture des maisons de jeunesse ». Mais la question persiste :

  • Pourquoi ont-elles été fermées au départ ?

  • Pourquoi des milliers de jeunes ont-ils été laissés sans refuge éducatif et culturel ?

  • Et s’il y a vraiment une volonté d’ouvrir ces portes, qui en assurera la gestion, et avec quelle vision ?

Les ministères ne sont pas seulement responsables des bâtiments, mais aussi des politiques publiques qui préservent le tissu social de l’effritement.

Analyse plus profonde : la violence, une nouvelle langue de protestation ?

Par cette intervention, le député met le doigt sur une blessure profonde du Maroc contemporain :
Les jeunes ne crient plus à travers les associations ou les communiqués, mais par le tchermil, les lames, et une vengeance née du vide.

C’est une transformation grave de la structure psychologique et sociale de cette génération. Une réalité qui ne peut être affrontée par le simple déni ou par des réponses sécuritaires.

La violence aujourd’hui n’est plus une rébellion individuelle, mais un langage de protestation contre l’exclusion.
L’État entend-il ce langage ?
Ou attend-il que toutes les « villes de la douleur » deviennent des foyers d’explosion sociale ?

Conclusion provisoire : Gère-t-on la crise de la jeunesse ou l’alimente-t-on ?

Lorsqu’un député se voit obligé de tirer la sonnette d’alarme avec autant de force, c’est que la situation a déjà échappé au contrôle dans plusieurs villes marocaines.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Non pas pour dresser un bilan des réalisations, mais pour faire un audit sincère des lacunes et réparer ce qui peut encore l’être.

Aujourd’hui, il ne suffit plus d’ouvrir les portes des maisons de jeunesse.
Il faut ouvrir la porte de la confiance entre l’État et ses jeunes citoyens.

Sinon, le pire est peut-être à venir.

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