lundi, juillet 28, 2025
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Bouwano s’interroge avec véhémence : « Une fête sans sacrifice… Où se sont évaporés les 61 milliards de dirhams ? »

Les politiques agricoles en échec sous la loupe… Appels à une reddition des comptes et à plus de transparence.

Dans une publication percutante sur sa page Facebook, Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), principal parti d’opposition, a vivement critiqué le gouvernement Akhannouch, qu’il tient pour responsable de la privation des Marocains du sacrifice de l’Aïd al-Adha cette année.

Lors de la réunion hebdomadaire de son groupe parlementaire, tenue le lundi 2 juin 2025, Bouanou a déclaré que le secteur de l’agriculture, chargé de l’approvisionnement en cheptel et donc des moutons pour l’Aïd, a bénéficié – sous les gouvernements dirigés par Akhannouch – de plus de 61 milliards de dirhams. Ces fonds ont été alloués sous diverses formes : lutte contre la sécheresse, soutien à l’importation, exonérations douanières… Or, malgré ces aides massives, aucun impact tangible n’a été constaté sur la disponibilité du cheptel.

Bouanou a salué l’intervention du Roi Mohammed VI, appelant les Marocains à ne pas procéder au sacrifice cette année, la qualifiant de décision sage ayant levé la gêne sur les citoyens tout en contribuant à la préservation du cheptel national et à sa régénération.

Mais derrière cet appel royal, Bouanou met en lumière un échec retentissant des politiques publiques agricoles, soulignant la nécessité d’une reddition claire des comptes. Selon lui, si ces 61 milliards avaient été distribués directement aux familles marocaines, chaque ménage aurait pu se procurer un mouton pour environ 3 000 dirhams – et il resterait encore des fonds inutilisés.

Il dénonce également l’inefficacité des mécanismes de soutien, notamment l’aide indirecte aux importateurs, dont certains « n’ont aucun lien avec le monde agricole », au lieu de soutenir directement les éleveurs nationaux. Résultat : ni le cheptel ni les prix de la viande sur le marché local n’ont bénéficié de ces sommes colossales.

Questions clés à se poser :

  • Où sont passés réellement ces 61 milliards ?

  • Qui a bénéficié des subventions et exonérations ?

  • Pourquoi le soutien n’a-t-il pas atteint les éleveurs marocains ?

  • Le modèle de gouvernance agricole actuel est-il adapté aux enjeux de souveraineté alimentaire et de durabilité ?

À l’échelle nationale comme internationale, ce cas met en lumière les risques d’une politique agricole concentrée entre les mains de quelques grands opérateurs, au détriment des petits agriculteurs et de la population. Le dossier appelle à un audit approfondi et à une réflexion collective sur la justice sociale et l’efficacité de la dépense publique dans un secteur aussi vital que l’agriculture.

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