mardi, décembre 2, 2025
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Ouzzine met à nu le gouvernement : chiffres astronomiques, corruption persistante… le Maroc subit les inégalités

Crise budgétaire et gouvernementale : Analyse de l’intervention du député Mohamed Ouzine

Lors d’une séance parlementaire particulièrement animée, le député du Mouvement Populaire, Mohamed Ouzine, a secoué la routine des débats budgétaires en présentant une lecture critique et incisive du projet de loi de finances 2026. Selon lui, le gouvernement actuel n’a laissé aucune empreinte positive sur la vie des citoyens marocains au cours des quatre dernières années.

Ouzine a débuté son intervention en décrivant la réalité vécue par les Marocains, pointant le décalage entre les annonces gouvernementales et le quotidien des citoyens : les applaudissements dans les salles parlementaires restent confinés à ces lieux et ne traduisent pas la satisfaction réelle du peuple.

Le député a souligné l’inefficacité des budgets précédents, affirmant que les fonds alloués aux secteurs essentiels n’ont produit aucun impact tangible. Il a dénoncé la détérioration continue de la classe moyenne et l’incapacité des mécanismes sociaux à protéger les citoyens contre l’inflation et la hausse des prix des biens et services.

Un autre axe de critique d’Ouzine a concerné la répartition régionale des investissements et crédits budgétaires, révélant un déséquilibre flagrant entre le Maroc urbain et les régions rurales et montagneuses, consolidant ainsi le modèle du « Maroc à deux vitesses ». Des millions de citoyens restent en dehors du système de protection sociale, tandis que le gouvernement se vante de succès mesurés par des indicateurs financiers déconnectés de la réalité.

Ouzine a posé des questions cruciales sur l’efficacité gouvernementale :

  • Comment les citoyens peuvent-ils croire que ce budget améliorera leur quotidien face à la détérioration des services et à la persistance de la corruption ?

  • Pourquoi la capacité d’achat des citoyens est-elle ponctionnée via des impôts directs et indirects, alors que les secteurs productifs ne bénéficient pas des retombées de leurs efforts ?

  • Quelle est la valeur réelle des institutions publiques, largement subventionnées par l’État mais contribuant peu aux finances publiques ?

Concernant l’éducation et la santé, Ouzine a dénoncé l’incapacité de planification, citant le recul du gouvernement sur la titularisation des contractuels, le plafonnement des frais de scolarité et la gestion des spécialités médicales sans plan clair, ce qui accentue les inégalités et la frustration populaire. Il a résumé ce constat par une crise de réflexion et de gouvernance, affirmant que les chiffres seuls ne suffisent pas à améliorer la qualité de vie.

Le député a qualifié le budget 2026 de « budget de dernière minute », réagissant aux pressions sociales plutôt qu’à une vision économique cohérente. Selon lui, le gouvernement tente de restaurer sa légitimité avec de l’argent après avoir échoué à la construire par les politiques publiques.

Sur le plan économique, Ouzine a mis en garde contre l’épuisement du pouvoir d’achat des citoyens au lieu d’investir dans la production et la création de richesse, notant que les taux de croissance officiels restent des chiffres sans impact concret sur la vie des gens.

Il a également évoqué la question de la transparence et de la reddition de comptes : pourquoi tant d’institutions publiques restent-elles un fardeau pour l’État ? Pourquoi les crédits alloués ne se traduisent-ils pas en réalisations tangibles pour les citoyens ? Selon Ouzine, la crise du gouvernement n’est pas financière mais de gouvernance et de planification, et la patience populaire a ses limites.

Enfin, Ouzine a souligné l’échec du gouvernement à mettre en œuvre l’État social, et que les fonds alloués aux secteurs vitaux n’améliorent ni la qualité des services ni la création d’emplois. Il a insisté sur le fait que tout changement réel nécessite une révision des priorités et un renforcement de l’efficacité des politiques publiques, garantissant justice sociale et réduction des disparités.

Questions analytiques à suivre :

  1. Ce budget peut-il générer des réalisations tangibles avant les élections ou n’est-il qu’un outil de communication ?

  2. Quel est le rôle réel des institutions publiques peu contributives aux finances de l’État, et continueront-elles à être financées sans reddition de comptes ?

  3. Comment réduire les disparités sociales et régionales dans un Maroc à deux vitesses ?

  4. La persistance de la corruption et la baisse de la qualité des services entraîneront-elles une perte de confiance populaire avant la fin du mandat gouvernemental ?

  5. Quelles alternatives réelles à la politique d’épuisement financier et comment l’État peut-il investir dans la production et la richesse réelle ?

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