vendredi, juillet 18, 2025
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Hanane Rharrab… Quand une femme parle vrai : Une voix syndicale féminine qui résonne dans l’arène médiatique

À une époque de silences calculés, dans un métier secoué entre les turbulences de la transition et le mépris croissant, la voix de Hanane Rharrab, vice-présidente du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), s’élève forte, claire et déterminée.

Face à la polémique actuelle autour de la réforme du Conseil National de la Presse, Rharrab choisit de briser le mur du silence, non pas pour se justifier, mais par fidélité au mandat que les journalistes lui ont confié, et en hommage à l’histoire d’un combat collectif pour la dignité de la profession.

« Nous n’avons jamais été la source de la crise. Nous avons toujours fait partie de la solution », affirme-t-elle, dénonçant les campagnes de désinformation, de dénigrement et d’intimidation qui ont visé la SNPM depuis des années.

Mais pourquoi cette mise au point aujourd’hui ? Parce que des voix – parfois mal intentionnées – tentent de faire porter à la SNPM le poids de l’impasse actuelle, oubliant (ou feignant d’oublier) que le syndicat fut parmi les premiers à tirer la sonnette d’alarme, dès l’apparition des premiers signes de dérive.

Rharrab ne cherche pas à se justifier, elle rappelle des faits : des alertes répétées sur la dérive déontologique, la fragilité croissante des entreprises de presse, l’absence de formation adaptée pour les jeunes journalistes, et les menaces structurelles posées par la concurrence des réseaux sociaux.

Elle rappelle également que la SNPM a payé le prix de ses positions, notamment en défendant une réforme de l’audiovisuel public, pour le rendre apte à défendre les intérêts nationaux face aux plateformes étrangères hostiles.

Derrière cette parole ferme et lucide, c’est la mémoire d’un parcours que Rharrab revendique : celui d’un syndicat né dans la lutte pour la démocratie, qui a milité aux côtés des forces progressistes, et a accompagné l’émergence d’une presse libre, responsable et indépendante.

Aujourd’hui, dit-elle, les priorités ont changé : la SNPM concentre ses efforts sur la défense des droits sociaux et économiques des professionnels, sur la mise à jour des cadres juridiques, et surtout, sur la formation continue et le respect de la déontologie.

Mais dans ce combat, le syndicat se retrouve souvent seul, sous le feu d’ »amis » devenus critiques, de collègues peu scrupuleux, d’entreprises médiatiques partenaires qui ne respectent pas toujours leurs engagements, et de gouvernements successifs qui peinent à saisir l’importance de l’enjeu médiatique.

« Notre devoir est d’abord envers ceux qui nous ont élus. La seule ligne que nous suivons est celle de l’intérêt de la profession. »

Et Hanane Rharrab de conclure :

« Nous ne transigerons jamais sur notre indépendance. Mais nous ne sommes pas nihilistes. Nous tendons la main à tous ceux – éditeurs, responsables, institutions – qui veulent sortir la profession du gouffre. »

Dans une époque où les voix féminines sont souvent marginalisées, Hanane Rharrab impose la sienne comme un cri de vérité. Sa parole bouscule, dérange, mais surtout, elle éclaire.

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