Dans sa première réaction à la naissance d’un nouveau parti politique dissident du Mouvement Populaire, baptisé « Mouvement Démocratique Populaire », le Secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohamed Ouzzine, a minimisé la portée de cette initiative, dénonçant ce qu’il a qualifié de « piratage du nom d’un parti existant depuis plus de 70 ans ».
Dans une déclaration au site Rue20, Ouzzine a affirmé qu’aucun dirigeant du parti n’avait annoncé sa scission pour créer une nouvelle formation politique. Selon lui, il s’agit uniquement de deux personnes : l’une, un syndicaliste à Casablanca, avait déjà tenté de renverser l’ancien secrétaire général Mohand Laenser à travers une initiative de congrès dit « correctif ».
La seconde personne impliquée, toujours selon Ouzzine, est un ancien membre de la jeunesse du Mouvement Populaire, qui aurait protesté contre son exclusion de la liste du bureau politique, bien qu’il ne possède ni base militante, ni représentativité électorale, ni présence organisationnelle. En réaction, ce dernier aurait lancé l’idée de créer un nouveau parti dont il prendrait la tête.
Ouzzine a qualifié cette démarche de puérile et de tentative de dénigrement de la scène politique nationale, rappelant que les partis politiques doivent être fondés sur des projets, des visions, des alternatives concrètes.
Il s’interroge :
« Comment quelqu’un qui n’a pas su convaincre un seul électeur dans sa propre circonscription pourrait-il incarner un projet politique national crédible ? »
Pour lui, il s’agit d’une nouvelle farce dans le théâtre des dérives politiques, une réduction du militantisme à des luttes de postes, et à défaut, à des actes de rébellion contre l’histoire et les parcours politiques établis.
Il précise :
« Nous ne sommes pas contre la création de nouveaux partis – nous sommes nous-mêmes fondateurs du pluralisme politique – mais nous refusons qu’on pirate le nom d’un parti septuagénaire ! Il existe mille autres noms, encore faut-il un minimum de créativité et d’effort. »