dimanche, juin 1, 2025
AccueilActualitésÀ une époque où les championnats sont devenus des spectacles creux, le...

À une époque où les championnats sont devenus des spectacles creux, le combattant camerounais Francis Ngannou s’est imposé comme un symbole vivant d’espoir.

Il n’était pas seulement un combattant montant dans la cage pour gagner ou perdre, mais un projet de vie, le projet d’un continent voulant dépasser les frontières de la pauvreté et de la marginalisation vers un horizon de gloire et de dignité.

Le projet PFL Africa qu’il a lancé n’était pas seulement un championnat de combat, mais une déclaration de défi contre la logique de la rente et du clientélisme, et une croyance profonde que lorsque la jeunesse reçoit sa chance, elle accomplit des miracles.

PFL Africa : Francis Ngannou inspire l’Afrique par le courage des vrais champions et dévoile la faillite de ceux qui ont trahi leurs pays

Mais, en revenant au Maroc, nous trouvons un miroir inversé de ce modèle inspirant.
Nous découvrons des cas criants d’injustice et d’exclusion, dont le plus flagrant est l’histoire de Jamal Soussi :

  • Le premier à avoir introduit au Maroc le Jiu-Jitsu brésilien et les arts martiaux mixtes (MMA).

  • Titulaire de qualifications scientifiques, sportives et journalistiques rares.

  • Représentant officiel depuis 2008 jusqu’à aujourd’hui de la plus grande académie mondiale Gracie Barra.

Et pourtant, l’homme a été combattu avec acharnement : des directions sportives dominées par le népotisme aux champions fictifs élevés à tort au rang de modèles.
Le « crime » de Jamal Soussi est d’être « indépendant »… « issu du Souss »… de refuser de se plier aux agendas ou aux zones d’influence.

Il en a payé le prix : marginalisation, exclusion, et assassinat progressif d’un projet qui aurait pu devenir une lueur d’espoir pour des milliers de jeunes Marocains.

Le prix exorbitant : Une génération sans boussole

Ces politiques arbitraires n’arrivent pas sans conséquences catastrophiques.
Le Youth Morale Index 2024–2025  a révélé que le Maroc se classe dernier parmi sept pays étudiés, avec un indice de fragilité morale de seulement 6,82/10.

Une génération à la dérive : la jeunesse marocaine entre perte de sens et absence d’appartenance

Une génération entière se désintègre :

  • Déclin progressif du sentiment de sens et d’appartenance dès l’enfance jusqu’à l’adolescence.

  • Effondrement des indicateurs de « soin de soi », c’est-à-dire la perte des compétences essentielles pour affronter la vie.

  • Fragilité sociale et genrée poussant des milliers de garçons vers la répression émotionnelle, l’isolement, voire la violence.

La jeunesse voit et entend :

  • Lorsque des compétences comme celles de Jamal Soussi sont écartées, les jeunes perdent confiance dans le mérite et l’excellence.

  • Lorsque de « faux champions » sont couronnés, les jeunes comprennent que le succès n’est pas basé sur le mérite mais sur l’appartenance et le favoritisme.

  • Lorsque les initiatives indépendantes sont étouffées, la créativité meurt… et la frustration s’installe.

Leçons de Ngannou… et dernière chance pour le Maroc

Francis Ngannou n’a attendu la faveur de personne.
Il a tracé son chemin à travers les obstacles et a créé une véritable plateforme pour la jeunesse africaine avec PFL Africa, alors qu’il aurait pu se contenter de sa gloire personnelle et se retirer.

Le Maroc doit apprendre :

  • À offrir une chance équitable aux compétences indépendantes.

  • À rendre justice aux véritables pionniers avant qu’il ne soit trop tard.

  • À reconstruire les ponts entre espoir et réalisation.

Jamal Soussi n’est pas qu’un simple nom ; il est le symbole d’un espoir enseveli sous les décombres du clientélisme… mais il est peut-être encore temps de sauver ceux qui lui ressemblent.

Aujourd’hui plus que jamais, des questions pressantes se posent :

  • La justice sera-t-elle le début de la reconquête de la confiance ?

  • Ou continuerons-nous à tuer les rêves pour ensuite pleurer sur une génération sans boussole ?

Lettre ouverte à qui de droit

Si le Maroc est réellement sérieux quant à la construction de son avenir, alors la victoire des compétences réelles doit devenir une priorité nationale.
La justice pour Jamal Soussi et ceux qui lui ressemblent n’est pas une revendication personnelle, mais une nécessité nationale pour sauver une génération qui se consume jour après jour sous le poids de l’exclusion et de la perte de confiance.

Le plus grand danger pour toute nation n’est pas la pauvreté ou le sous-développement, mais l’assassinat de l’espoir dans le cœur de sa jeunesse.

Choisissons d’être du côté des vrais champions, pas du côté des imposteurs.

“بين احتفال رأس السنة الأمازيغية ونضال جمال السوسي: قضية هوية وكرامة وحين تتحول الهوية إلى لعنة “

Articles connexes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Les plus lus

Recent Comments