Dans un contexte de montée des périls sociaux, d’influences extérieures déstabilisatrices et d’une jeunesse marocaine en quête de repères, l’ancien ministre Aziz Rabeh lance un cri d’alarme. Son message est clair : la jeunesse n’est pas seulement l’avenir de la nation, elle en est le trésor vivant. Mais ce trésor, dit-il, est en danger.
Depuis la région de Souss-Massa, une campagne sécuritaire ambitieuse a été lancée par la Direction générale de la sûreté nationale pour lutter contre la criminalité et la déviance. Cette initiative, largement saluée, cherche à restaurer un climat de confiance, de sérénité et de protection dans les quartiers menacés. Mais une question s’impose : la sécurité, aussi essentielle soit-elle, suffit-elle à elle seule à répondre aux défis profonds de la jeunesse ?
Dans son plaidoyer, Aziz Rabeh met en garde contre un « triangle de la menace » : les comploteurs, les saboteurs et les diffuseurs de drogues et d’idéologies toxiques. Selon lui, ces forces œuvrent avec des moyens financiers, logistiques et technologiques puissants pour affaiblir les institutions et semer la confusion dans l’esprit des jeunes, en particulier les élèves.
Quel est le véritable enjeu ? La jeunesse marocaine, souvent livrée à elle-même, est devenue la cible privilégiée de ces influences destructrices. À travers les réseaux sociaux, les programmes de divertissement vide de sens et la banalisation de la délinquance, on assiste à une tentative sournoise de reprogrammer les esprits.
Mais le ministre ne s’arrête pas à l’alerte. Il appelle à une mobilisation de toutes les forces vives de la nation :
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Les savants, prêcheurs et imams, qui touchent chaque semaine des millions de citoyens.
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Les enseignants et professeurs, qui forment chaque jour la conscience de près de 10 millions d’élèves et d’étudiants.
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Les journalistes, artistes et influenceurs, dont les messages dépassent les frontières.
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Les partis, syndicats, associations et la classe moyenne, qui constituent le tissu quotidien du contact social.
Face à une jeunesse exposée à mille tempêtes, qui endossera la responsabilité de la protéger, de l’écouter, de la guider ? La réponse de Rabeh est limpide : « Nous sommes tous responsables. » Responsables devant Dieu, la nation, et l’histoire.
Et il conclut, en invoquant les paroles du Prophète :
« Chacun d’entre vous est un berger, et chacun est responsable de son troupeau. »
Et dans le Coran : « Ton Seigneur n’anéantira pas les cités injustement, tant que leurs habitants sont réformateurs. »