samedi, avril 19, 2025
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Ouzine met en garde contre la gravité de la situation sécuritaire : La hausse des prix et la marginalisation sociale derrière l’augmentation de la criminalité

Entre la criminalité et la vie chère… Qui devons-nous juger?

Il ne se passe pas un jour sans que des images choquantes nous parviennent des rues de nos villes : des couteaux brandis en plein jour, des drogues vendues sur les trottoirs, et des jeunes en colère entraînés par le désespoir dans les recoins de la criminalité. La réalité ne peut plus être embellie. Et bien que l’approche sécuritaire soit importante, elle n’est plus suffisante.

C’est ainsi que le secrétaire général du Parti du Mouvement Populaire, Mohamed Ouzine, a adressé un message au parlement, une alerte politique appelant à aller au-delà des patrouilles de police. Il a nommé les choses telles qu’elles sont : la criminalité est une conséquence directe de la pauvreté, de la marginalisation et du manque d’espoir chez les jeunes.

Le message d’Ouzine ne se contente pas d’une analyse superficielle de la situation sécuritaire, mais met en lumière une réalité amère marquée par l’absence de alternatives économiques et sociales et la hausse du coût de la vie quotidienne. Ce qui semble au premier abord une question de sécurité est en réalité le symptôme d’une crise structurelle plus profonde, qui a commencé à se dégrader avec la hausse des prix, et en particulier des carburants, ayant un impact direct sur la vie des citoyens.

Peut-être que ce message, bien qu’important, n’a pas directement abordé le facteur clé qui renforce cette détérioration : l’augmentation des prix des carburants. Pourquoi les responsables de la politique énergétique au Maroc ne sont-ils pas mis en cause ? N’est-ce pas certaines figures politiques majeures du pays qui sont impliquées dans la discussion sur la tarification des carburants ? En fin de compte, la hausse des prix est le principal facteur alimentant la pauvreté, créant un terreau fertile pour la criminalité, surtout dans les quartiers marginaux où les habitants manquent d’opportunités économiques et éducatives.

Sécurité entre l’État et la société

Le message d’Ouzine ne se limite pas à proposer des solutions sécuritaires, mais appelle également à une stratégie intégrée qui équilibre sécurité et développement. En développant des programmes de sensibilisation et d’éducation pour les jeunes, et en offrant de réelles opportunités économiques dans les quartiers pauvres, on peut réduire le fossé qui fait de la criminalité la seule option pour nos jeunes.

Le secrétaire général a également exhorté le gouvernement à renforcer la coopération entre les forces de l’ordre et la société civile, ce qui est crucial pour établir une véritable confiance avec les citoyens, qui ne perçoivent la police que comme un appareil répressif ne contribuant pas à résoudre leurs problèmes de fond. Au final, il convient de se demander : est-il raisonnable que les quartiers populaires au Maroc soient en proie à la criminalité, tandis que les responsables se déplacent d’événements en programmes sans offrir de solutions concrètes ?

Devons-nous juger la pauvreté ou la criminalité ?

La criminalité au Maroc n’est pas un phénomène isolé ou surprenant. C’est le résultat de décennies de pauvreté, de privation sociale et de marginalisation économique. Cette situation est le produit de politiques économiques incapables de fournir les bases nécessaires à la vie des citoyens, tandis que les politiques de soutien continuent de peser sur l’État, tandis que les classes dominantes maintiennent leur contrôle sur les ressources vitales.

Ainsi, la criminalité au Maroc est-elle une conséquence inévitable de la corruption économique ? Comment pouvons-nous espérer une baisse de la criminalité si les véritables causes en sont encore ignorées dans les débats ?

Le message de l’opposition a été clair… mais y a-t-il une réponse ? En l’absence de véritables stratégies de développement, l’approche sécuritaire seule reste insuffisante.

Nous avons besoin de solutions réelles, pas seulement de déclarations politiques. Nous avons besoin de juger les responsables des politiques de hausse des prix et de marginalisation sociale, et au final, y aura-t-il une réelle volonté de la part du gouvernement de traiter la criminalité à sa racine, ou la bataille continuera-t-elle de se concentrer uniquement sur le traitement superficiel des symptômes ?

Vers une approche communautaire globale

Le message se termine par un appel au gouvernement pour renforcer la coordination entre les forces de sécurité et la société civile, car la prévention de la criminalité commence dans le quartier, la famille et l’école. Le parti a également exprimé sa volonté de s’impliquer dans toute initiative visant à protéger les citoyens et à renforcer la sécurité.

Mais la balle est dans le camp du gouvernement : Répondra-t-il dignement à cet appel politique qui dépasse les calculs partisans ? Ou les solutions radicales seront-elles reportées à un autre moment électoral ?

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