samedi, avril 19, 2025
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Akhchichane met les points sur les i : Le secteur médiatique marocain a besoin d’une restructuration radicale

« Akhchichane : Il n’y a pas de réforme de la presse sans la dignité des journalistes et leur implication dans la prise de décision » – Le secteur médiatique marocain peut-il réussir un véritable changement radical ?

Lors d’une rencontre de communication organisée vendredi 11 avril à Casablanca, Abdelkabir Akhchichane, président du Syndicat national de la presse marocaine, a affirmé que la situation actuelle du secteur de la presse au Maroc ne pouvait plus supporter davantage d’attente ou d’ignorance. Il a souligné que « l’étape actuelle en annonce d’autres », et qu’elle représentait un tournant décisif dans la réhabilitation de la profession et des travailleurs du secteur. Mais, est-il possible de réaliser une réforme globale ? Le secteur médiatique au Maroc peut-il connaître de véritables changements, au-delà des discours et des slogans ?

Le discours syndical reflète-t-il vraiment la réalité de la presse au Maroc ?

Akhchichane a souligné que les alertes du syndicat concernant la détérioration des conditions matérielles et professionnelles des journalistes étaient fondées et ne constituaient pas un luxe syndical, mais un cri réel qui a été documenté dans plus de vingt déclarations émises par le syndicat au cours des cinq dernières années. Ces déclarations ont mis en lumière la fragilité du secteur et l’aggravation de l’exclusion et de la discrimination en son sein. Mais qu’en est-il des autres syndicats ? Les voix des journalistes indépendants ou ceux qui ne suivent pas les syndicats majeurs sont-elles réellement entendues ?

La dignité d’abord : Peut-on parler d’une presse libre et professionnelle dans ces conditions ?

Akhchichane a insisté sur le fait que parler de presse professionnelle et libre ne peut se réaliser sans garantir des conditions de vie dignes pour les journalistes et les travailleurs des médias. Mais la question reste : comment garantir ce droit dans un environnement qui souffre de chaos et de précarité, comme il l’a décrit ? Qu’est-ce qui garantit l’application des lois et l’activation de la responsabilité et de la transparence au sein des institutions médiatiques ? Les droits humains des travailleurs sont-ils réellement pris en compte ou est-ce que l’intérêt économique prime ?

Soutien aux institutions médiatiques : Comment garantir l’égalité et l’équité ?

Akhchichane a précisé que tout soutien public doit être lié à un véritable contrôle de la gestion institutionnelle, soulignant la nécessité de s’engager à améliorer les conditions des travailleurs, en particulier en appliquant les dispositions de l’accord social de manière rétroactive. Mais la question demeure : dans quelle mesure ce contrôle effectif peut-il être appliqué ? Le gouvernement réussira-t-il à mettre en œuvre ces mesures visant à réduire les disparités salariales et à améliorer les conditions sociales des travailleurs du secteur ?

Le secteur public de l’audiovisuel : Qui est responsable de l’absence d’équité salariale ?

Concernant l’audiovisuel public, Akhchichane a insisté sur la nécessité de réaliser une véritable équité salariale dans les institutions médiatiques publiques, soulignant que les discriminations injustifiées constituent un gaspillage flagrant de l’argent public. La situation changera-t-elle après ces déclarations ? Le gouvernement prendra-t-il des mesures radicales pour réduire l’écart salarial dans les médias publics et privés ?

Le projet de fusion du pôle public : L’implication des professionnels est-elle suffisante ?

Quant au projet de fusion du pôle public, Akhchichane a insisté sur la nécessité d’impliquer les professionnels à toutes les étapes de sa mise en œuvre de manière réelle et non formelle. Mais la question reste : comment ce projet peut-il réussir si ceux qui sont directement concernés par cette réforme ne sont pas inclus dans la prise de décision ? Peut-on espérer une véritable réforme dans un secteur où la participation réelle et sérieuse des journalistes est encore absente ?

L’avenir de la presse au Maroc : 2025 sera-t-il une année décisive ?

Akhchichane a conclu son intervention en appelant les journalistes et travailleurs des médias à se préparer à mener toutes les formes de lutte nécessaires dans la période à venir. Il a ajouté que 2025 sera l’année décisive pour de nombreux dossiers majeurs. Mais les journalistes seront-ils capables d’imposer leurs revendications et de restaurer la dignité de la profession ? Cette étape décisive marquera-t-elle le début d’un changement véritable pour les médias marocains ?

Les questions essentielles à poser :

  • Peut-on réaliser une véritable réforme dans la presse marocaine sans revoir la structure organisationnelle et administrative des institutions médiatiques ?

  • Comment améliorer les conditions financières et professionnelles des journalistes dans les conditions actuelles ?

  • Le soutien public est-il suffisant pour améliorer le secteur ? La surveillance de cette aide sera-t-elle effective ?

  • Qu’est-ce qui garantit la réussite de la réforme de l’audiovisuel public et l’implication des journalistes dans la prise de décision ?

Conclusion :

Si la presse libre et professionnelle constitue la pierre angulaire d’une société démocratique, le Maroc peut-il garantir un avenir professionnel pour les journalistes qui respecte leurs droits ? Akhchichane a soulevé des questions fondamentales sur la trajectoire des réformes, mais il a en fin de compte appelé à un travail sérieux et concret pour garantir que cette année soit celle du changement, alors que le secteur continue de faire face à de grands défis.

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