Le Maroc entre à Addis-Abeba armé de la résolution 2797 :
Une bataille décisive s’annonce… La diplomatie royale impose sa vision pour une Afrique réaliste et unie
Dans trois mois, Addis-Abeba accueillera le 38ᵉ sommet de l’Union africaine, un rendez-vous historique qui pourrait redéfinir les équilibres politiques du continent. Cette fois, le Maroc n’y participera pas seulement en tant que « membre influent », mais comme puissance institutionnelle forte d’une victoire diplomatique majeure : l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2797, consacrant la prééminence du plan d’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique base crédible pour un règlement politique du différend du Sahara.
Une victoire institutionnelle marocaine qui bouscule les anciens équilibres
La résolution 2797 ne se limite pas à réaffirmer la légitimité du projet marocain : elle acte la fin d’une ère d’ambiguïtés qui permettait encore à la pseudo-« RASD » de se maintenir dans le système africain. En fixant clairement le cadre de la solution dans la souveraineté du Maroc, les Nations unies ouvrent la voie à la remise en cause de la présence de ce “pseudo-État” au sein de l’Union africaine.
C’est un tournant stratégique dans la diplomatie africaine du Royaume : le passage du défensif à l’offensif, de la réactivité à la proactivité. Ce basculement s’inscrit dans la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui avait anticipé dès 2017, lors du retour du Maroc à l’Union africaine, la nécessité de reconstruire l’influence du Royaume de l’intérieur, par une stratégie d’infiltration constructive et d’influence durable.
L’Afrique du Sud et l’Algérie, dernières lignes de résistance
À mesure que la “bataille d’Addis-Abeba” approche, la nervosité du camp adverse s’accentue. Selon la chaîne allemande Deutsche Welle, l’Afrique du Sud mène la contre-offensive pour empêcher toute remise en question du statut de la “RASD”, en invoquant les contraintes du règlement intérieur de l’Union africaine.
Mais les rapports de force ont changé : Rabat a percé les bastions anglophones et obtenu des soutiens politiques de poids – du Kenya au Ghana – tandis que d’autres nations comme le Nigeria ou l’Éthiopie adoptent une position de neutralité pragmatique face aux intérêts économiques partagés.
Fait marquant : le Maroc a réussi à pénétrer le cœur même du système sud-africain. En juillet dernier, le parti d’opposition Spear of the Nation de l’ancien président Jacob Zuma a officiellement soutenu la marocanité du Sahara, suivi par une motion interne du Congrès national africain (ANC) demandant une révision de la politique étrangère vis-à-vis du Maroc.
Une brèche s’ouvre donc dans le mur idéologique bâti par Pretoria et Alger depuis des décennies.
Dix ans d’influence africaine marocaine
En 2026, le Maroc célébrera dix ans de présence au sein de l’Union africaine, après son retour historique en 2017. En une décennie, Rabat a su bâtir un réseau continental de partenariats économiques, sécuritaires et politiques, réduisant à seulement treize le nombre d’États reconnaissant encore la “RASD”.
Grâce à une diplomatie économique proactive, le Maroc s’est imposé comme un acteur structurant du développement africain, moteur d’intégration régionale et modèle de coopération Sud-Sud.
Addis-Abeba 2026 : le moment de vérité
Le prochain sommet d’Addis-Abeba ne sera pas un simple rendez-vous institutionnel : il sera le test de la maturité politique de l’Union africaine. Choisira-t-elle de persister dans une incohérence historique en maintenant un “État fantôme”, ou embrassera-t-elle la voie de la légalité internationale ?
Le Maroc, fort de sa légitimité et de sa vision royale tournée vers l’avenir, s’avance confiant vers ce moment charnière.Une chose est sûre : la diplomatie marocaine ne cherche pas à vaincre, mais à réconcilier l’Afrique avec sa propre cohérence.
Questions stratégiques :
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La résolution 2797 marquera-t-elle le début d’une nouvelle ère africaine ?
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L’Afrique du Sud et l’Algérie peuvent-elles encore inverser la dynamique continentale ?
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Le sommet d’Addis-Abeba consacrera-t-il la fin de la “RASD” comme acteur institutionnel ?
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Et surtout, jusqu’où la stratégie royale d’influence douce peut-elle transformer la gouvernance africaine ?
Conclusion :
Ce qui se joue aujourd’hui dépasse la seule question du Sahara. C’est l’avenir politique du continent africain qui s’écrit sous l’impulsion d’une diplomatie royale visionnaire, fidèle à la devise : le réalisme au service de la légitimité, et la souveraineté au service de la paix.



