La clôture de la 22e édition du Salon International du Textile (M.E.M), organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, n’a pas été seulement un rendez-vous économique. Elle a pris la forme d’un retour sensible à une mémoire tissée dans les gestes anciens de l’artisan marocain, entre tradition et renouvellement.

Pendant trois jours, le parc des expositions de Casablanca a accueilli plus de 200 exposants venus du Maroc et d’autres horizons, ainsi que des délégations institutionnelles représentant plus de 22 pays. Un carrefour vivant où les couleurs, les textures et les techniques ont dialogué. Casablanca s’y est révélée comme une plateforme ouverte, reliant l’Europe, l’Afrique et l’Asie, mais aussi comme un lieu de circulation symbolique entre héritage et innovation.

Le thème de cette édition, « Le Maroc, plateforme intelligente du textile mondial », n’était pas un slogan. Il évoquait une vision, celle d’un pays qui ne se contente plus de produire, mais qui conçoit, innove, transforme et partage. Le textile marocain se présente alors non pas comme une simple marchandise, mais comme une culture en mouvement.
Les rencontres professionnelles, les ateliers et les échanges ont permis de penser la chaîne de valeur dans son ensemble. Du croquis initial à la production finale, en passant par les engagements en matière de durabilité et de responsabilité environnementale, chaque étape témoigne d’une volonté d’unir héritage et modernité.
Au-delà des affaires et des contrats, ce salon a rappelé que le textile au Maroc est un langage. Langage de la terre, du geste, de la mémoire et de la transmission. Casablanca en a été le théâtre vivant.



