mardi, décembre 2, 2025
AccueilActualitésAziz Akhannouch appelle les ministres à écouter… Le Médiateur sera-t-il le pont...

Aziz Akhannouch appelle les ministres à écouter… Le Médiateur sera-t-il le pont pour rétablir la justice envers la Fédération Royale Marocaine de Jiu-Jitsu Brésilien ?

Lorsque le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a invité les ministres et les responsables à renforcer la communication et la coopération avec l’institution du Médiateur du Royaume, il semblait ouvrir une nouvelle page dans la relation entre l’État et le citoyen.

Mais derrière cet appel, se profilent des problèmes réels vécus par de nombreux Marocains, qui ont frappé aux portes des administrations sans obtenir de réponses, se heurtant à un mur de silence bureaucratique.

La question centrale se pose alors : le Médiateur sera-t-il réellement la solution ? Ou n’est-il qu’une façade pour une politique de « gestion de la colère » ?

Du texte à la pratique… quand la plainte devient un cri

Les textes légaux ne se jugent pas à la beauté de leur rédaction, mais à leur capacité à rendre justice.

Dans ce contexte, l’affaire de la Fédération Royale Marocaine de Jiu-Jitsu Brésilien, présidée par le journaliste et expert sportif Jamal Soussi, constitue un exemple concret pour tester la portée réelle de la circulaire du Chef du gouvernement.

La fédération, reconnue officiellement depuis 2018 par un décret ministériel et un statut conforme aux dispositions de la loi 30.09, subit depuis des années une mise en sommeil administrative non officielle.

La Direction des Sports, censée encadrer et soutenir, traite cette fédération comme si elle était un acteur indésirable : elle lui refuse le soutien, ignore ses correspondances et l’exclut des programmes nationaux, sous prétexte de « réorganisation ».

Mais quelle réorganisation commence par l’exclusion ?
Et quelle réforme peut-elle se construire sur la marginalisation d’une institution légalement établie ?

Le Médiateur comme ultime recours

La question se repose : l’institution du Médiateur peut-elle intervenir dans des cas qui touchent au cœur de la justice administrative dans le domaine sportif ?
N’est-ce pas le lieu naturel où tout acteur subissant une injustice institutionnelle devrait se tourner, surtout après l’appel d’Akhannouch à renforcer les ponts entre le Médiateur et les administrations ?

خطف موصوف للجيوجيتسو البرازيلي وMMA: مديرية الرياضة تُحاصر السوسي بـCarte Blanche غامضة!

L’affaire du Jiu-Jitsu ne se résume pas à un conflit autour d’une reconnaissance ou d’un budget ; c’est un test de la capacité de l’État à protéger l’intérêt public face aux logiques de pouvoir. Si le Médiateur est vraiment la « conscience de l’administration », agira-t-il face à des directions qui refusent d’appliquer la loi ou pratiquent la marginalisation au nom de l’autorité ?

Entre plainte individuelle et crise structurelle

La circulaire du Chef du gouvernement mentionne les « difficultés et contraintes » qui entravent la communication avec le Médiateur, notamment l’absence de correspondants permanents dans certaines administrations ou le faible suivi des correspondances.

Mais derrière cette formule administrative sèche se cache une crise structurelle plus profonde : une administration qui ne considère pas le citoyen comme un partenaire mais comme un intrus.
Lorsque la négligence devient politique, la plainte n’est plus qu’un document mort dans un parcours administratif sans conscience.

Dans ce contexte précis, l’affaire de la Fédération Royale de Jiu-Jitsu Brésilien reflète un dysfonctionnement institutionnel qui dépasse le sport et touche au concept même de justice administrative.

Le Médiateur peut-il rétablir l’équilibre ?

L’essence du rôle du Médiateur n’est pas de faire circuler la plainte d’un bureau à un autre, mais de rétablir la justice entre le citoyen et l’administration sans recourir au judiciaire.

La question se pose : l’institution interviendra-t-elle dans un cas illustrant de façon flagrante la marginalisation administrative systématique ? Et les correspondants permanents désignés dans les ministères — que demandait Akhannouch — auront-ils le courage d’assumer leurs responsabilités face aux manquements de leurs administrations ?

La médiation n’est pas un simple mécanisme de conciliation ; c’est un véritable test de la capacité de l’État à se remettre en question. Si le Médiateur ne peut pas intervenir dans des affaires de l’ampleur de celle du Jiu-Jitsu, comment le citoyen peut-il espérer qu’il sera entendu dans ses problèmes quotidiens ?

Entre sport et bonne gouvernance

Cette affaire sportive n’est pas un cas isolé ; elle illustre la manière dont l’administration marocaine fonctionne : lorsqu’un projet sportif légalement reconnu est marginalisé au nom de la réorganisation, c’est le rêve de dizaines de jeunes, qui voient dans le Jiu-Jitsu un chemin vers l’excellence et la citoyenneté active, qui est étouffé.

Peut-on présenter au monde un nouveau modèle de développement tout en paralysant des initiatives nationales qui s’y inscrivent pleinement dans leur essence et leur esprit ?

La réforme ne se mesure pas aux plans annoncés, mais aux obstacles levés et à la confiance restaurée.

Et la confiance ne se construit pas sur des promesses, mais par des actions qui réparent l’injustice, même quand elle est petite ou silencieuse.

Conclusion : le Médiateur… la conscience qui doit s’éveiller

La circulaire d’Akhannouch peut représenter le début d’un nouveau parcours dans la relation citoyen-administration, mais son succès dépendra de la volonté de mise en œuvre, et non des intentions de réforme.

L’affaire de Jamal Soussi et de la Fédération Royale de Jiu-Jitsu Brésilien offre une occasion concrète de tester cette volonté.
Soit les portes de la médiation s’ouvrent pour redonner justice à une institution marginalisée,

soit la médiation reste un beau titre sur papier, tandis que les administrations poursuivent leur silence bureaucratique.

Le Médiateur du Royaume sera-t-il le pont qui rétablira la confiance entre l’État et ses citoyens ?

Ou ce pont restera-t-il sur le papier, tandis que les institutions continuent à gérer leur silence administratif ?

La réponse ne se trouve pas dans les circulaires, mais dans la première affaire effectivement résolue.

Articles connexes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Les plus lus

Recent Comments