mercredi, juillet 30, 2025
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Scandale de l’ANAPEC : entre usurpation de fonction et dérives administratives… Qui profite et qui paie le prix ?

Dans une nouvelle affaire qui secoue les milieux institutionnels, une plainte a été déposée par la Directrice générale de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat. La plainte vise la Secrétaire générale du ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. Elle l’accuse d’usurpation de fonction, d’intrusion illégale dans un établissement administratif et d’exercice de fonctions sans base légale.

Pour Adil Sghir, secrétaire national de la jeunesse du Parti de la Justice et du Développement (PJD), cette affaire constitue une véritable « honte institutionnelle », qu’il considère non isolée, mais plutôt symptomatique d’une série de scandales qui, selon lui, marquent la gouvernance du gouvernement en place depuis les élections législatives du 8 septembre.

Une dérive révélatrice de l’état de la gouvernance

S’exprimant sur le site officiel du PJD, Sghir affirme que « de tels scandales ne sont pas étonnants venant de ce gouvernement », soulignant que celui-ci est composé de « profils incompétents », « illégitimes » issus « d’élections entachées de doutes », et « dépourvus d’une réelle volonté réformatrice », accusés de faire passer leurs intérêts privés avant ceux des citoyens.

La gravité de l’affaire s’amplifie, ajoute-t-il, compte tenu de l’importance stratégique de l’ANAPEC, censée jouer un rôle central dans la mise en œuvre des politiques d’emploi, en particulier pour les jeunes.

Une promesse d’un million d’emplois en lambeaux

Selon Sghir, cette affaire s’inscrit dans un contexte d’échec généralisé du gouvernement en matière de politique de l’emploi. Il rappelle que l’exécutif avait promis la création d’un million d’emplois nets, alors que le pays enregistre annuellement la perte de dizaines de milliers d’emplois. Le taux de chômage a atteint, selon les chiffres officiels, 13,3 %, un niveau jugé préoccupant.

La politisation des postes à responsabilité en question

Le responsable de la jeunesse du PJD dénonce également un mode de nomination basé sur le clientélisme et la logique partisane, au détriment de la compétence et du mérite. Il précise que la directrice actuelle – aujourd’hui limogée – avait elle-même été nommée de manière partisane, en tant qu’ancienne conseillère du ministre, avant de prendre la tête de l’ANAPEC.

Ce dysfonctionnement, selon lui, ne serait pas un cas isolé, mais représenterait un mode de gouvernance généralisé, où les nominations aux postes de haute responsabilité se font sans transparence ni concours, remettant en cause la crédibilité de l’action publique.

Une affaire symptomatique ou la partie visible d’un iceberg ?

L’affaire met en lumière les dérives potentielles dans la gestion des institutions publiques, mais aussi l’absence de mécanismes solides de régulation ou de reddition des comptes. Qui décide ? Qui contrôle ? Qui rend des comptes ? Des questions essentielles qui, à ce jour, restent sans réponses claires.

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