jeudi, août 28, 2025
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Les médias publics marocains : entre salaires faramineux et incapacité à défendre les causes nationales

Au cœur des institutions médiatiques publiques marocaines, des milliards de dirhams sont dépensés chaque année, tandis que le citoyen assiste à des performances médiocres, loin de refléter l’ampleur des dépenses. Les chiffres des salaires, comme l’ont révélé certaines sources, atteignent des niveaux extravagants par rapport à la productivité réelle. Pourtant, cela ne se traduit ni par une amélioration de la qualité du contenu, ni par une capacité accrue des médias à défendre les causes du pays, en particulier l’unité territoriale.

Cette contradiction soulève une question directe : pourquoi les institutions publiques échouent-elles à accomplir les tâches les plus simples malgré les moyens et budgets colossaux dont elles disposent ?

Un silence inquiétant et une confusion persistante

Selon les observateurs, les médias publics vivent une crise d’identité et de stratégie. Alors que le pays a besoin d’un discours médiatique national clair, les institutions se limitent souvent à transmettre des nouvelles et des communiqués officiels, sans analyses approfondies ni confrontation des campagnes médiatiques hostiles.

Le résultat : un silence inquiétant ou une répétition monotone des communiqués officiels, comme si ces institutions étaient déconnectées du temps politique et médiatique actuel.

Exemples de stagnation administrative

La chaîne Medi1 TV a connu plusieurs bouleversements, allant parfois jusqu’à des atteintes indirectes à l’image de l’institution royale, au lieu de devenir un bastion pour défendre le Maroc.

Quant à la Société Nationale de Radio et de Télévision, sous la présidence de Fayçal Arraïchi pendant plus d’un quart de siècle, elle n’a connu aucune réelle rénovation ni développement, malgré des avantages financiers importants. Pendant ce temps, le citoyen se plaint de la faiblesse du contenu et du décalage avec les enjeux essentiels.

L’Agence Marocaine de Presse (MAP), qui devrait être la vitrine médiatique du Royaume à l’international, souffre toujours d’une faible influence et d’une diffusion limitée, alors que des sommes considérables sont investies pour produire du contenu destiné à protéger l’image du Maroc et contrer les campagnes médiatiques hostiles.

Avis des journalistes et intellectuels

Plusieurs experts estiment que les médias publics sont devenus un fardeau financier plutôt qu’un outil de défense des causes nationales. Comme l’a déclaré l’un d’eux :

« De gros budgets ne signifient rien si aucune vision claire et aucune créativité professionnelle ne soutiennent la défense des causes nationales, surtout face aux campagnes médiatiques hostiles. »

Questions cruciales pour le lecteur

La situation soulève des interrogations fondamentales :

  • Pourquoi les hauts responsables restent-ils en poste malgré la faiblesse des performances ?

  • Comment les médias publics peuvent-ils passer d’un simple relais de communiqués à un vrai rempart national ?

  • Quel rôle jouent la surveillance et la reddition de comptes dans la reconstruction de ces institutions pour les rendre efficaces et influentes ?

La voie vers la réforme

La solution réside dans :

  1. Une réforme structurelle des institutions médiatiques publiques, incluant la modernisation des organigrammes et du personnel.

  2. La mise en place d’une stratégie médiatique nationale claire, avec des indicateurs de performance mesurant la capacité des médias à défendre les causes nationales.

  3. Le renforcement de l’innovation médiatique et de la présence numérique, pour contrer les campagnes hostiles et promouvoir l’image du Royaume à l’échelle nationale et internationale.

Conclusion

Les médias publics marocains font face à un véritable test de leur efficacité et de leur responsabilité nationale. La persistance de la stagnation et des salaires faramineux sans rendement concret ne nuit pas seulement aux institutions, mais affaiblit aussi la capacité de l’État à défendre sa souveraineté et ses enjeux cruciaux.

La solution nécessite une volonté politique, une véritable reddition de comptes et le courage de prendre des décisions pour garantir que les médias publics deviennent un levier stratégique et non un fardeau pour la nation.

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