À une époque où les transformations sociales et culturelles s’accélèrent au Maroc, l’ancien ministre Aziz Rebbah a publié à nouveau un article adressant un message critique fort à ceux qui gaspillent les ressources publiques dans des festivités et événements contraires aux priorités définies par le discours de Sa Majesté le Roi. Derrière ce message, se cache une analyse plus profonde sur l’avenir de l’identité nationale, le rôle de l’État dans l’éducation et la culture, et l’impact des pratiques superficielles sur la jeunesse, trésor de la nation et pilier de son futur.
Contexte historique et social
Rebbah rappelle la leçon de l’histoire, proche et lointaine : les tentatives de renversement des États n’ont pas réussi uniquement par la force militaire. Certains acteurs ont tenté de s’infiltrer dans l’enseignement, l’art, les médias et les institutions pour attaquer les valeurs de la société et la moralité familiale. Selon le ministre, le Royaume du Maroc a résisté à ces défis grâce à la solidité de ses institutions et à la force de ses valeurs sociales.
L’analyse soulève une question stratégique : dans quelle mesure la culture, l’art et l’éducation peuvent-ils constituer des instruments de résistance face aux tentatives de déstabilisation de l’État ? Les programmes de « diffusion ciblée » soutenus par l’État font-ils partie d’une stratégie à long terme visant à renforcer les valeurs nationales et éthiques dans la société ?
Art, festivals et éducation nationale
Rebbah souligne que l’organisation de festivals selon une logique de gaspillage et de vulgarité ne reflète ni les ambitions de développement, ni la stabilité sociale. Cela met en lumière un conflit entre :
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L’art raffiné : alliant authenticité, modernité et attractivité pour la jeunesse.
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Les programmes de divertissement aléatoires : susceptibles d’encourager la négligence des valeurs et du goût, et de désorienter la jeunesse.
Les questions analytiques qui en découlent sont les suivantes : peut-on concilier divertissement et encouragement de la créativité artistique d’une part, et préservation des valeurs et de l’éthique inculquées par les familles et les institutions éducatives d’autre part ? Comment les politiques culturelles peuvent-elles passer d’une simple surveillance ou recommandation à une stratégie réelle de développement durable ?
Rôle de l’État et de la famille face aux défis
L’ancien ministre insiste sur le fait que la majorité des familles marocaines sont conservatrices, éduquant leurs enfants dans l’éthique et le patriotisme, et qu’elles disposent d’une immunité naturelle contre les paroles vulgaires ou les chansons médiocres. Cependant, une grande question reste : le rôle familial est-il suffisant pour protéger la jeunesse, ou l’État doit-il renforcer ses programmes dans les domaines de l’éducation, de l’art et des médias de manière plus systématique ?
Conclusion : équilibre entre plaisir et développement
Le message central de l’article est clair : le divertissement doit être un outil de promotion de la créativité et de l’art raffiné, et non une justification du gaspillage et de la vulgarité. L’échec à gérer cet équilibre n’est pas seulement une question de goût, mais a des répercussions stratégiques sur l’identité nationale, la stabilité sociale et le développement des ressources humaines jeunes.
Encourager un art authentique, moderne et adapté à la jeunesse peut procurer du plaisir sans nuire à la société, et constitue un véritable investissement pour l’avenir.