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« Tamghrabit » au cœur de l’Europe : comment la culture devient-elle une force douce pour la diaspora marocaine ?

En Belgique, au rythme des couleurs du caftan et des mélodies de la chanson marocaine, la communauté marocaine d’Europe retrouve l’un des événements artistiques et culturels les plus marquants du continent : le gala « La Marocaine 7 ». Mais ce qui semble être, en apparence, une simple fête artistique, porte en réalité des dimensions symboliques profondes, où la culture croise l’identité, et où le « tamghrabit » devient un outil de diplomatie douce qui dépasse les frontières.

Du caftan à la chanson : une identité marocaine bien présente

Sous la direction artistique de Miloud Jaloul, fondateur de l’événement, et animé par le duo médiatique Rachid Allali et Manal, le gala propose une riche palette de sonorités marocaines, du patrimoine populaire aux rythmes contemporains, avec la participation d’artistes de renom tels que Hafid Douzi, Badr Sultan, Chaimae Abdelaziz, Souki S et Mohamed Baroudi.

Mais ce qui distingue cet événement, ce n’est pas seulement sa dimension artistique, mais aussi sa nature familiale et fédératrice, rassemblant des membres de la diaspora venus de toute l’Europe. Car « La Marocaine 7 » est devenue un rendez-vous annuel de reconnexion identitaire et culturelle, dans un contexte international marqué par la montée des replis identitaires en Europe.

Contexte politique et international : une culture face à l’intégration forcée

L’événement intervient alors que les défis liés à l’intégration des communautés maghrébines en Europe s’intensifient, entre campagnes de stigmatisation et restrictions sur les expressions culturelles et religieuses. Dans ce cadre, ce gala prend une signification symbolique forte : une réponse douce face aux discours hostiles, mettant en avant la culture comme un pont, et non un mur.

Cela s’inscrit aussi dans les nouvelles orientations de la diplomatie marocaine, misant de plus en plus sur sa diaspora comme prolongement externe du modèle marocain, à travers le soutien aux initiatives valorisant l’attachement aux constantes de la nation, et en premier lieu au « tamghrabit », comme identité commune qui transcende les divisions géographiques et générationnelles.

Entre art et politique : la diaspora, un relais pour exporter l’image du Maroc

La présence remarquée de personnalités diplomatiques à ce gala ne peut être dissociée de la portée stratégique de la culture. Le Maroc ne compte plus uniquement sur sa diaspora pour les transferts financiers, mais aussi comme acteur culturel et levier de sa politique étrangère, capable de représenter un Maroc ouvert, authentique et enraciné dans sa civilisation.

Conclusion

« La Marocaine 7 » n’est pas qu’un simple spectacle artistique, mais un miroir du dynamisme identitaire marocain au-delà des frontières. Cet événement confirme que la culture, lorsqu’elle est intelligemment mobilisée, peut devenir un langage de rapprochement, un outil diplomatique efficace, et un moyen de préserver la mémoire collective contre l’effacement. Entre les notes de Douzi et l’élégance du caftan, le « tamghrabit » apparaît comme une émotion partagée qui traverse les continents et reconnecte les Marocains à leur origine première : la patrie.

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