Alors que les classes moyennes et défavorisées du Maroc subissent la flambée des prix, le gouvernement marocain fait face à de vives critiques de la part de plusieurs figures politiques de premier plan, notamment le chef du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdellah Bouanou, et l’ancien ministre des Finances, Mohamed El Azami.
Leurs récentes déclarations reflètent la dure réalité que traverse le citoyen marocain face à la crise économique persistante, en particulier dans le secteur de la viande.
Le gouvernement est-il réellement conscient de l’ampleur de la crise ?
Avec son franc-parler habituel, Abdellah Bouanou a sévèrement critiqué la politique économique du gouvernement, mettant en lumière le fait que des centaines de milliards de dirhams ont été dépensés pour soutenir le secteur de la viande sans aucun impact notable sur les prix. Il pose alors une question cruciale : où est passé cet argent ? Et comment le gouvernement peut-il continuer à ignorer les difficultés croissantes du peuple marocain ?
Économie politique : où est la mise en œuvre des promesses ?
La crise de confiance entre le gouvernement et le peuple semble s’approfondir, notamment à la lumière des dernières déclarations qui révèlent l’inefficacité des politiques économiques actuelles. Bouanou, qui avait déjà alerté sur les conflits d’intérêts au sein du gouvernement, insiste sur l’échec de la stratégie économique du chef du gouvernement, qui repose sur de « grands projets » et des promesses lointaines, sans parvenir à stimuler la croissance attendue.
Corruption et recul du développement : verra-t-on de véritables réformes ?
De son côté, l’ancien ministre Mohamed El Azami a pointé du doigt l’échec du gouvernement dans la lutte contre la corruption, qui a été mise en évidence par plusieurs rapports officiels. Il a souligné que l’éradication de la corruption doit être une composante essentielle d’une politique économique efficace. Il s’interroge également sur la sincérité du gouvernement dans cette lutte : s’agit-il de véritables intentions ou de simples discours sans actions concrètes ?
La politique économique est-elle la principale responsable de la crise ?
Par ailleurs, Bouanou a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’assumer pleinement sa responsabilité dans la situation économique actuelle, qui ne peut perdurer en l’état. Il a critiqué la déclaration du chef du gouvernement affirmant qu’il s’est « mis au service des projets du Roi », estimant que cela ne constitue pas une réponse concrète aux défis économiques du pays, mais plutôt une façon d’éluder ses responsabilités. Que peuvent donc espérer les citoyens marocains, qui font face quotidiennement à la cherté de la vie et à la dégradation des services publics ?
Quel avenir pour l’économie marocaine ?
En fin de compte, la question essentielle demeure : le gouvernement parviendra-t-il à redresser la situation économique et à garantir une réelle stabilité aux citoyens, ou bien cette récession continuera-t-elle à peser lourdement sur les générations futures ?
Bouanou et El Azami ont dressé un diagnostic sévère de l’économie marocaine, mais l’espoir subsiste que cette analyse puisse marquer le début d’une révision sérieuse des politiques actuelles.
Alors, les responsables politiques se mobiliseront-ils enfin pour réparer ce que le « lobby des crises » a détruit au sein du gouvernement, ou bien la situation restera-t-elle inchangée, laissant le citoyen marocain comme unique victime de ce déclin alarmant des politiques économiques ?