À une époque où les guerres symboliques se superposent aux campagnes médiatiques et numériques, Abdellah Boussouf, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, revient avec un nouvel ouvrage intitulé : « Face au miroir… Plaidoyer pour une politique publique de l’image du Maroc ». Cet ouvrage n’est pas une simple publication de plus dans son riche parcours intellectuel, mais une véritable plaidoirie visant à revaloriser une question stratégique trop longtemps négligée : comment le Maroc est-il perçu à l’étranger ?
Boussouf avance une thèse forte : la bataille du Maroc aujourd’hui n’est pas seulement politique ou économique, elle est aussi une bataille de l’image. À l’ère de la mondialisation médiatique, où les fausses nouvelles et les représentations biaisées façonnent l’opinion publique internationale, l’image du Maroc devient un champ essentiel de défense, au même titre que l’unité nationale.
L’ouvrage ne se limite pas à décrire les défis, il en déconstruit les racines à travers une analyse approfondie du fonctionnement des médias internationaux et de la fabrication des représentations liées aux questions marocaines. Ici, Boussouf se positionne en intellectuel engagé, articulant réflexion théorique et pratique de terrain, en proposant des alternatives concrètes pour une politique publique globale de l’image du Maroc, impliquant l’État, les médias et la société civile.
Car défendre la patrie, insiste-t-il, ne se réduit pas à préserver l’unité interne et le lien historique avec la monarchie. Cela requiert également un renouvellement des instruments de la diplomatie médiatique et culturelle. L’image, souligne-t-il, n’est pas un simple reflet du réel : elle constitue un instrument de puissance douce, capable de déterminer la place d’un pays dans le système international et dans la conscience collective mondiale.
De là, l’ouvrage devient une invitation : faire de la défense de l’image du Maroc une responsabilité partagée par les politiques, les intellectuels, les journalistes et la société civile. Une bataille de conscience autant qu’une bataille médiatique.
Avec ce plaidoyer, Boussouf ne se contente pas d’un diagnostic. Il incarne la figure de l’intellectuel public qui questionne, critique et propose. Un modèle d’homme cultivé et engagé, qui écrit et milite pour que le Maroc demeure, dans le miroir du monde, un pays digne de son héritage historique et de sa place civilisationnelle.
