Dans un article important et audacieux, Aziz Rabah attire l’attention sur une crise démographique et sociale qui menace la stabilité du Maroc, poussant à repenser les politiques familiales et culturelles. La famille, comme le souligne l’auteur, n’est pas seulement une cellule sociale, mais la colonne vertébrale de toute civilisation, et sa préservation garantit la continuité de l’urbanisation et de la construction nationale.
Une crise démographique mondiale qui affecte aussi le Maroc
Rabah commence son analyse en évoquant l’expérience des pays développés qui ont pris conscience, dès les années 1980, du danger lié à la baisse des taux de fécondité et à la propagation de la culture de l’individualisme qui réduit le désir des jeunes de se marier et d’avoir des enfants.
Ces politiques et modes de vie ont engendré des problèmes réels liés au vieillissement croissant, à la diminution des nouvelles générations, menaçant ainsi la structure sociale, économique et même sécuritaire de ces pays. L’auteur ajoute que des grandes puissances telles que les États-Unis, l’Europe et l’Asie révisent aujourd’hui leurs politiques pour promouvoir la famille et la natalité comme une priorité souveraine.
Le Maroc face à des défis similaires
L’article souligne que les indicateurs démographiques nationaux ne sont plus éloignés des situations vécues par ces pays, en insistant sur le discours récent de Sa Majesté le Roi qui appelle à traiter sérieusement ces transformations.
Cependant, Rabah affirme que la solution ne se limite pas au soutien financier, mais nécessite un effort intégré qui comprend :
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L’ancrage de la culture de l’appartenance et de l’identité.
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La lutte contre les discours qui remettent en cause la moralité des Marocains.
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La mise de la famille, du mariage et de la natalité au cœur des politiques éducatives et culturelles.
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Le développement d’un système de conseil familial et de médiation.
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La limitation du soutien aux productions artistiques et médiatiques qui promeuvent la déstructuration familiale et encouragent le divorce.
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La criminalisation des discours qui détruisent la famille et encouragent le divorce.
La famille : une responsabilité souveraine et un besoin national urgent
Rabah va plus loin en appelant à l’adoption de lois strictes pour protéger la famille de la destruction et de la dissolution, affirmant que les discours destructeurs envers la famille sont plus dangereux que la destruction des biens publics, et doivent donc être criminalisés. Il insiste également sur la nécessité de contrôler les programmes et financements internationaux qui pourraient aller à l’encontre des orientations du Royaume.
Dans ce cadre, l’auteur réaffirme le rôle de l’État dans le soutien matériel et social à la famille, la mobilisation d’une société civile active dans ce domaine, ainsi que la lutte contre les influences négatives des réseaux sociaux.
Un message d’espoir et de défi
Rabah conclut son article par un message d’espoir : le Maroc est capable, grâce à sa direction royale et à son peuple fidèle, de surmonter ces défis et de construire un avenir prospère fondé sur « la construction de l’homme et le développement urbain » à une vitesse unique, sans dissocier développement humain et matériel.
Questions pour la réflexion :
Les lois strictes suffisent-elles à reconstruire une culture familiale dans une société en mutation ?
Comment trouver un équilibre entre la protection de la famille et la liberté d’expression ?
Quel rôle jouent les médias, l’éducation et la jeunesse dans la construction de cet avenir ?
Cet article invite à une réflexion sérieuse sur l’avenir démographique et social du Maroc, et ouvre un débat nécessaire sur les valeurs familiales et la pérennité de la société.