samedi, juin 7, 2025
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Motion de censure avortée : L’opposition marocaine en pleine désunion ? Le retrait surprise de l’Union socialiste sème le doute sur la crédibilité d’un front parlementaire unifié

À un moment où l’opposition semblait amorcer un tournant stratégique décisif avec la préparation d’une motion de censure contre le gouvernement Akhannouch, l’annonce soudaine du retrait de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a provoqué une onde de choc.

Pour Mohamed Ouzzine, secrétaire général du parti du Mouvement populaire, cette décision, non concertée, constitue une rupture incompréhensible dans une démarche qui en était encore à ses balbutiements.

Un désengagement sans explication : malaise ou manœuvre ?

Dans sa déclaration à TelQuel Arabi, Ouzzine se dit surpris d’avoir appris ce retrait par voie de communiqué, et non lors d’une réunion de coordination prévue à cet effet.

Ce choix de communication soulève une question clé : l’opposition est-elle réellement en mesure de construire un front uni, ou est-elle minée de l’intérieur par des méfiances réciproques ?

Une motion encore en gestation… et déjà sabordée ?

Selon Ouzzine, les discussions autour de la motion de censure n’en étaient qu’à une phase préliminaire. Une réunion intergroupes était même prévue pour le dimanche suivant.
Pourquoi alors cet empressement à se désengager ?

S’agit-il d’un désaccord profond sur les objectifs ou sur le portage politique de la motion ?
Ou est-ce simplement une rivalité d’égos entre formations soucieuses de dominer la scène médiatique plus que de construire un programme commun ?

Une lecture symbolique au cœur du différend ?

Certains observateurs évoquent un différend autour de l’identité du groupe qui lirait le texte de la motion.

Ouzzine confirme que cette question a été évoquée, mais nie qu’elle ait fait l’objet d’un accord définitif.

Faut-il croire qu’un simple point d’ordre protocolaire aurait suffi à provoquer une rupture ? Si tel est le cas, cela illustre le manque criant de maturité politique dans l’opposition parlementaire actuelle.

Coordination absente, communication rompue : crise de méthode ou crise de confiance ?

Le silence persistant de l’USFP sur les raisons de son retrait n’a pas manqué d’agacer Ouzzine. Il rappelle que toute divergence aurait dû être portée à la connaissance des secrétaires généraux des partis concernés.

Ce déficit de concertation révèle-t-il une fracture plus profonde ? Ou est-ce le signe que l’opposition marocaine reste prisonnière de logiques individuelles et clientélistes, au détriment d’une véritable stratégie politique collective ?

Contexte élargi : l’opposition à l’épreuve d’un système verrouillé

Ce coup de théâtre parlementaire survient dans un climat général de défiance envers les institutions politiques.

L’opposition se doit d’être à la hauteur d’une opinion publique de plus en plus critique vis-à-vis de la gestion gouvernementale.

Mais peut-elle y parvenir quand elle échoue à établir une feuille de route commune pour ses actions parlementaires les plus fondamentales ?

Conclusion ouverte :
La rupture autour de cette motion de censure n’est peut-être pas qu’un accident de parcours. Elle pourrait marquer la fin des illusions sur la capacité de l’opposition à parler d’une seule voix.

La question demeure :Est-il encore temps de reconstruire une dynamique d’unité, ou le désengagement de l’USFP enterre-t-il définitivement toute perspective d’alternative politique crédible dans l’hémicycle ?

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