mardi, décembre 2, 2025
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Ferhat Mehenni et la résolution onusienne : quand la diplomatie royale triomphe des géographies coloniales, et que le peuple kabyle revendique son indépendance de l’Algérie

Ferhat Mehenni entre Sahara marocain et montagnes kabyles : quand l’histoire corrige ses propres erreurs

La déclaration de Ferhat Mehenni, chef du Mouvement pour l’indépendance de la Kabylie et président de son gouvernement provisoire, n’était pas un simple message politique sur les réseaux sociaux.
Elle portait la marque d’un tournant historique, où se croisent la reconnaissance implicite de la victoire diplomatique du Maroc dans son Sahara et la mise à nu du malaise profond de l’Algérie face à sa propre diversité interne.

Lorsqu’il qualifie la dernière résolution du Conseil de sécurité de « correction d’une erreur historique », Mehenni évoque en réalité deux chemins inverses : celui d’un Maroc ayant reconquis sa souveraineté sur ses territoires, grâce à la vision stratégique du roi Mohammed VI ; et celui d’une Kabylie toujours privée du droit de disposer d’elle-même, enfermée dans le carcan d’un État militaire figé dans ses certitudes.

Son propos dépasse la seule cause kabyle. Il traduit une redéfinition du concept de légitimité en Afrique du Nord : la légitimité n’est plus du côté des slogans révolutionnaires, mais du côté de la diplomatie institutionnelle et de la constance royale marocaine, qui ont su imposer une nouvelle lecture à la communauté internationale.

Le langage du Conseil de sécurité parle désormais la grammaire du Maroc, non celle de ses détracteurs.

En évoquant la bataille d’Icherriden de 1857, Mehenni renoue avec la mémoire collective d’un peuple spolié et annonce une date symbolique — le 14 décembre 2025 — pour proclamer la naissance de « l’État libre de Kabylie ».
Une manière de rappeler que ce que le Maroc a réussi à restaurer par la diplomatie, la Kabylie tente aujourd’hui de le reconquérir par la mémoire.

Mais cette annonce soulève plusieurs interrogations : Comment un régime algérien, qui se veut défenseur du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », peut-il refuser ce même droit à l’un de ses propres peuples ?
Et jusqu’où peut aller la contradiction d’un pouvoir qui soutient l’autodétermination au Sahara, tout en la redoutant dans ses montagnes ?

Le geste de Mehenni est plus qu’un défi : il est le miroir d’une mutation géopolitique.
Face à un Maroc consolidé par la diplomatie royale et reconnu dans sa souveraineté, l’Algérie voit s’ouvrir en son sein la fissure d’un récit national qui s’effrite.

La question n’est plus de savoir qui détient le Sahara, mais qui détient la vérité historique.

Entre un Sahara réintégré à sa patrie et une Kabylie en quête d’existence, c’est tout l’équilibre du Maghreb qui semble se redessiner.

Le XXIᵉ siècle ne se fera ni par la force ni par les idéologies, mais par la conscience des peuples et la légitimité des États — deux réalités que le Maroc incarne aujourd’hui avec une clarté que même ses rivaux ne peuvent ignorer.

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