À l’heure où les Marocains s’inquiètent de plus en plus du destin de leur jeunesse, et où la Génération Z vacille entre pauvreté, chômage et perte de repères, Jamal Soussi, président de la Fédération Royale Marocaine de Jiu-jitsu Brésilien, a lancé un appel qui dépasse largement le cadre du sport pour toucher à l’avenir même du pays.
Pour Soussi, le jiu-jitsu n’est pas une simple compétition pour des médailles. C’est un projet national capable de sauver des millions de jeunes de la dérive, de la violence et du désespoir. Pourtant, au lieu de recevoir le soutien attendu, il se retrouve confronté à une guerre ouverte menée par un haut responsable, ancien proche du palais, appuyé par un prince du Golfe, dont l’objectif – selon lui – est d’éliminer la fédération et de monopoliser ce domaine.
Soussi rappelle l’exemple brésilien, où le jiu-jitsu a permis de sortir plus de 20 millions de jeunes des favelas, transformant ce sport en véritable politique sociale et outil de sécurité nationale, capable de réduire significativement la criminalité et la violence. Le Maroc, selon lui, aurait pu récolter les mêmes fruits : une jeunesse disciplinée, confiante et tournée vers l’avenir.
Son plaidoyer s’appuie également sur l’avis d’une référence mondiale : Dana White, président de l’UFC, la plus grande organisation d’arts martiaux mixtes. Celui-ci répète inlassablement que « le jiu-jitsu n’est pas qu’un sport ; c’est une leçon de vie ».
Pour les enfants de 4 à 6 ans, dit-il, il constitue la meilleure école de discipline, de résilience et de lutte contre le harcèlement – des valeurs essentielles pour bâtir la personnalité des générations futures.
Le message est clair pour Soussi : « Celui qui combat le jiu-jitsu au Maroc, combat l’avenir de la nation ».
Ainsi, ce n’est plus seulement une querelle entre un responsable et une fédération sportive : c’est le reflet d’un choix de société. Soit le Maroc transforme le jiu-jitsu en projet national fédérateur, soit il laisse triompher des calculs étroits qui menacent de creuser encore le désespoir des jeunes.
Le jiu-jitsu n’est donc pas seulement un sport. C’est une bataille entre l’étroitesse des intérêts privés et l’ampleur des enjeux nationaux.
