jeudi, octobre 2, 2025
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193 personnes sous le contrôle judiciaire après des manifestations étudiantes : analyse des limites de la loi et des incitations numériques

M. Zakaria Al-Aroussi, juge et président de l’unité de suivi de l’exécution des mesures pénales et des décisions judiciaires auprès du Parquet Général, a indiqué que les récentes manifestations dans certaines villes du Royaume ont conduit à la mise en cause d’environ 193 personnes soupçonnées, incluant des mineurs et des individus sous influence de substances, suite aux actes de violence, de vandalisme et d’incitation.

Selon M. Al-Aroussi, une demande d’enquête a été déposée concernant 18 personnes, 16 d’entre elles étant incarcérées sur ordre du juge d’instruction. Dix-neuf autres personnes ont été poursuivies en détention en raison de la gravité de leurs actes liés aux crimes publics. Les 158 autres suspects ont été poursuivis en liberté, tandis que 24 personnes ont bénéficié d’un classement sans suite après audition.

Le magistrat a précisé que les actes de violence comprenaient jets de pierres sur les forces de l’ordre, destruction de biens privés, détérioration de véhicules et vitrines de commerces, vols, incendie de véhicules publics, ainsi que des perturbations de la circulation et de l’ordre public.

Ces éléments posent plusieurs questions : les mesures judiciaires sont-elles suffisantes pour répondre à ce type de manifestations mêlant violence et incitation numérique ? Quel est le rôle de la loi dans la régulation de contenus numériques visant à pousser les citoyens dans la rue ou à tromper le public avec des manifestations à l’étranger pour générer des profits financiers ?

M. Al-Aroussi a également souligné le rôle du tribunal des mineurs pour les jeunes impliqués, soulevant une interrogation sur les mesures préventives à mettre en place pour éviter l’implication des adolescents et sur la nécessité de renforcer l’éducation numérique et juridique.

Tout en insistant sur l’application stricte de la loi, le magistrat a rappelé que le Parquet Général veille également à protéger les droits et libertés, tout en garantissant la sécurité des citoyens et de leurs biens, dans un équilibre délicat entre contrôle judiciaire et protection des libertés fondamentales.

La question plus large demeure : comment concilier dissuasion judiciaire et promotion du dialogue social, à l’ère de l’influence croissante des réseaux sociaux sur la jeunesse ? Et comment la société civile, les institutions éducatives et les médias peuvent-ils contribuer à sensibiliser aux responsabilités légales et sociales avant que les manifestations ne dégénèrent en violence et vandalisme affectant l’ordre public ?

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