jeudi, octobre 2, 2025
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Benkirane qualifie Aftati « d’idiot » après les répercussions de ses publications controversées au sein du PJD

Le militant du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelaziz Aftati, a suscité une véritable tempête au sein de son parti après avoir publié un post sur sa page Facebook, accusant le ministère de l’Intérieur d’avoir empêché le parti d’utiliser les salles publiques de la ville d’Oujda pour tenir son congrès régional, et allant jusqu’à appeler à boycotter les prochaines élections.

Cette démarche, perçue par certains comme un dépassement de la ligne institutionnelle du parti, a provoqué la colère du secrétaire général, Abdelilah Benkirane, qui a qualifié les actions d’Aftati de « folie », avertissant sur les conséquences que ce type d’initiatives individuelles pourrait avoir sur l’image et l’unité du parti.

Lors de son discours, le samedi 20 septembre 2025, à l’ouverture du Forum national de la jeunesse du parti, Benkirane a critiqué le dévoiement du cadre institutionnel, adressant un message clair à Aftati : « Dites-lui de nous laisser tranquilles, qu’il ne participe ni au congrès ni au régional, il ne fait que gesticuler de loin. » Ce ton ferme révèle la tension entre le maintien de la discipline interne et les actions individuelles susceptibles de provoquer des divisions au sein du parti.

Des sources proches du dossier ont précisé que les accusations d’Aftati étaient exagérées. Aucun ordre des autorités locales n’interdisait au parti d’utiliser les salles, et tout cela se résumait au respect des procédures légales qui exigent une autorisation écrite des responsables des salles avant toute activité politique. De plus, la situation survenue à la salle de la Chambre de l’industrie, du commerce et des services d’Oujda serait liée au désordre laissé par le parti lui-même, ce qui a conduit à l’interdiction ultérieure pour tous les partis d’utiliser cette salle. Quant au Centre d’études et de recherches en sciences humaines et sociales d’Oujda, le parti n’avait obtenu qu’une approbation verbale, alors que la loi exige une autorisation écrite.

Ce différend entre Aftati et Benkirane illustre clairement le conflit au sein du PJD entre la ligne institutionnelle et l’approche individuelle ou déclarative. Alors que la direction du parti est en contact direct avec le ministère de l’Intérieur pour résoudre les problèmes, Aftati se concentrait sur la publication de posts qui, selon Benkirane, ne servaient qu’à projeter une image de victimisation.

Réponse finale : excuses et rappel de la référence institutionnelle

Dans un tweet publié à 14h10, Benkirane a clarifié sa position personnelle : « Laissez-moi avec mon ami, il n’a besoin de personne pour le défendre et je n’ai besoin de personne pour m’apprendre comment traiter mes frères », soulignant que le conflit reste personnel tout en préservant les règles du respect mutuel.

Dans une déclaration officielle ultérieure, il a présenté des excuses pour l’emploi d’un terme blessant, réaffirmant son estime pour Aftati, mais insistant sur son rejet total de son post, jugé incohérent avec les positions officielles du parti. Il a appelé les membres du PJD à respecter les références institutionnelles et à éviter toute initiative individuelle qui pourrait troubler les positions officielles du parti.

Questions centrales soulevées par ce conflit :

  1. Les publications d’Aftati reflètent-elles l’opinion d’une frange du parti mécontente de la ligne institutionnelle ?

  2. Dans quelle mesure les partis peuvent-ils concilier liberté d’expression interne et discipline institutionnelle ?

  3. Les récents événements révèlent-ils un échec de la communication interne entre la direction du parti et ses membres ?

  4. Ce conflit influencera-t-il l’image du parti auprès du public et sa préparation aux prochaines élections ?

  5. Faut-il repenser les mécanismes de gouvernance interne pour assurer le respect des lois et références institutionnelles ?

Conclusion : Le différend entre Aftati et Benkirane ne se limite pas à un affrontement personnel. Il met en lumière un conflit plus profond au sein du PJD entre l’individualisme politique et la discipline institutionnelle, entre interaction directe avec le public et respect des procédures officielles. Ce conflit pose des questions cruciales sur l’avenir du parti et sa capacité à surmonter les divisions internes dans une phase politique déterminante.

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