mardi, décembre 2, 2025
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Agadir et le secteur de la santé : colère populaire entre échec politique et mesures superficielles

Agadir – La crise sanitaire à l’hôpital Hassan II ne se limite plus à des problèmes opérationnels ou à un manque d’équipements ; elle s’est transformée en un enjeu politique majeur, révélant la fragilité du système de santé au Maroc et soulevant des questions sur la capacité de responsabilité des hauts responsables gouvernementaux.

Cette analyse s’appuie sur les observations du journaliste Mustapha El Fan, qui a abordé sur sa page Facebook la crise du secteur de la santé à Agadir, mettant en lumière la colère populaire, l’échec de la gestion gouvernementale et ce qu’il a qualifié de « boucs émissaires » au lieu d’une responsabilité politique réelle.

Le ministre et les mesures superficielles : redistribution de la responsabilité plutôt que reddition de comptes

Selon l’analyse de Mustapha El Fan, les récentes décisions administratives, incluant le renvoi de certains employés et cadres subalternes, constituent une tentative d’apaiser la pression populaire sans s’attaquer aux causes profondes de la crise ni tenir la haute direction responsable.

L’examen des événements montre que la responsabilité principale est politique. La focalisation sur les employés subalternes, sans remise en question des dirigeants de haut niveau, risque de diminuer la confiance des citoyens et d’accentuer le sentiment de frustration.

Question analytique : Des mesures administratives partielles suffiront-elles à résoudre une crise enracinée dans le secteur de la santé et dans la politique gouvernementale, ou resteront-elles de simples tentatives pour calmer la colère populaire ?

L’échec structurel du gouvernement : intersection des intérêts économiques et politiques

L’analyse de Mustapha El Fan souligne que le gouvernement actuel éprouve des difficultés à séparer les intérêts économiques des affaires publiques. Selon des témoignages de responsables anciens, certaines politiques gouvernementales dans différents secteurs semblent avoir été influencées par des intérêts personnels ou commerciaux. Cela a contribué à l’accumulation de failles structurelles qui se manifestent aujourd’hui dans le secteur de la santé, où l’hôpital Hassan II subit une pression intense sur ses ressources et services, laissant les citoyens face à la réalité de la crise.

Question : Comment instaurer une véritable responsabilité politique dans un environnement où l’argent et le pouvoir s’entrelacent, et où le citoyen reste le principal affecté ?

La colère populaire : plus que de simples slogans

Les slogans des manifestants devant l’hôpital, tels que « Sbiṭar khassu sbiṭar », révèlent l’ampleur de la frustration sociale face aux services de santé et rendent difficile l’ignorance des revendications populaires. La crise à Agadir n’est pas un cas isolé ; elle reflète les faiblesses du système de santé à l’échelle nationale, où des problèmes similaires se répètent dans d’autres villes en raison du manque de personnel qualifié et d’équipements médicaux.

Question : Ces protestations deviendront-elles une pression concrète sur le gouvernement pour revoir sa politique de santé, ou les réponses resteront-elles limitées à des mesures superficielles et des nominations ponctuelles ?

Lecture prospective : après la crise

L’analyse souligne que la première étape pour réformer le secteur de la santé ne peut se limiter au renvoi des employés subalternes. Il est impératif de tenir responsables les hauts dirigeants et les décideurs politiques, y compris ceux qui prennent les décisions stratégiques, afin de rétablir la confiance dans le secteur.

Les solutions proposées incluent des réformes structurelles réelles :

  • Amélioration des infrastructures hospitalières.

  • Renforcement des ressources humaines qualifiées et disponibles.

  • Garantir la transparence dans la gestion et un suivi rigoureux de la performance.

Toute tentative de transformer la crise en mesures superficielles ciblant uniquement les cadres subalternes risque d’éroder davantage la confiance populaire et d’élargir le cercle de la colère à d’autres régions.

Conclusion

La crise à l’hôpital Hassan II d’Agadir est le reflet d’un échec politique et structurel accumulé, et non simplement d’une défaillance administrative ou d’un manque d’équipements. Le gouvernement est aujourd’hui confronté à un choix clair :

  • Affronter le problème avec courage politique et responsabilité réelle,

  • Ou continuer à adopter des mesures superficielles et à redistribuer la responsabilité sur ceux qui ne peuvent se défendre, ce qui entraînerait une extension de la colère populaire et une tension sociale accrue.

Cet article s’appuie sur l’analyse du journaliste Mustapha El Fan, offrant une lecture indépendante de ses observations sur la crise de santé à Agadir et l’incapacité des politiques gouvernementales à y répondre de manière structurelle.

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