Alors que le Maroc se prépare pour les élections législatives de 2026, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, « Parti du Livre ») et le Parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) proposent chacun des stratégies ambitieuses pour encadrer et moderniser le processus électoral. Les deux partis mettent l’accent sur l’usage des technologies numériques, mais avec des approches distinctes et complémentaires.
PPS : Combattre la corruption par la technologie et la transparence
Le PPS a présenté une mémorandum complet visant à garantir la transparence et à prévenir la corruption électorale. Les mesures clés incluent :
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Interdiction de candidature pour les personnes impliquées dans des affaires de corruption, avec mise en place d’un pacte d’honneur pour les partis politiques afin de respecter la présomption d’innocence.
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Renforcement des sanctions contre l’achat de voix et l’utilisation abusive des fonds publics ou des projets publics à des fins électorales.
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Surveillance numérique et techniques de contrôle : création d’une ligne verte nationale pour signaler les fraudes, signature électronique par empreinte digitale sur les listes de présence, conservation intégrale des bulletins jusqu’à la fin des délais de contestation, et publication immédiate des résultats par bureau.
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Encadrement légal des observateurs électoraux, avec définition claire de leurs droits et devoirs, et participation effective des représentants des partis et des candidats à l’ensemble des opérations de vote et de dépouillement.
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Campagne de sensibilisation publique sur les dangers de la corruption électorale et recours à la justice expresse pour les infractions constatées pendant la campagne ou le jour du scrutin.
USFP : Réguler l’intelligence artificielle et contrôler les plateformes numériques
De son côté, l’USFP se concentre sur la régulation de l’intelligence artificielle dans les campagnes pour éviter toute utilisation contre les concurrents politiques. Le parti propose :
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Encadrement des plateformes officielles des partis pour contrôler la diffusion d’informations et limiter la propagation de contenus illégaux.
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Surveillance de l’usage des technologies numériques dans les campagnes pour empêcher la manipulation et les abus.
Comparaison et complémentarité
Bien que les deux partis convergent sur l’importance de la technologie pour la surveillance électorale, leurs approches diffèrent :
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L’USFP vise principalement à prévenir les manipulations numériques et l’usage de l’intelligence artificielle, en régulant la communication et les plateformes des partis.
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Le PPS adopte une approche globale, combinant technologie, transparence juridique, surveillance stricte des bureaux de vote et campagnes de sensibilisation contre la corruption.
En résumé, l’USFP agit comme un gardien du numérique, tandis que le PPS cherche à renforcer le système électoral dans son ensemble, en intégrant à la fois technologie, législation et participation citoyenne.
Conclusion
À l’approche des élections de 2026, le Maroc observe une modernisation inédite de la surveillance électorale, avec des partis politiques pionniers utilisant à la fois la technologie et les cadres juridiques pour protéger l’intégrité du scrutin. Cette double approche pourrait servir de modèle pour d’autres pays confrontés aux défis combinés de la corruption et de la numérisation des campagnes électorales.



