mercredi, décembre 3, 2025
AccueilActualités« Maroc 2030 » : Fin de la spéculation politique et début...

« Maroc 2030 » : Fin de la spéculation politique et début du chantier national ?

Alors que le compte à rebours pour la Coupe du Monde 2030 est lancé, l’adoption du projet de loi 35.25 créant l’établissement « Maroc 2030 » semble mettre fin à un débat latent : à qui reviendra la gestion politique de cet événement mondial ? Si certains parlaient déjà d’une « équipe gouvernementale du Mondial », les débats parlementaires de cette semaine actent un tournant vers la structuration institutionnelle.

De l’ambiguïté des intentions à la clarté juridique

Lors de la réunion de la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication, opposition et majorité se sont alignées sur la nécessité de créer cette nouvelle entité. Mais derrière ce consensus apparent, un discours plus stratégique se dessine : il s’agit d’empêcher toute récupération politicienne du projet royal.

Rachid Hammouni : « Le débat est clos »

Le chef du groupe du Progrès et du Socialisme a salué la démarche tout en appelant à une distribution équitable des bénéfices liés à l’organisation du Mondial. Selon lui, les retombées ne doivent pas se limiter aux grandes villes hôtes, mais bénéficier à l’ensemble du territoire.

Une structure de droit public… qui interroge

Abdellah Bouanou (PJD) a qualifié cette étape de « moment historique », tout en soulevant des questions sur le choix du cadre juridique : pourquoi une fondation d’utilité publique, alors qu’une structure étatique classique avait suffi pour le séisme d’Al Haouz ? Il a également proposé de renommer l’entité « Fondation Mondial 2030 » au lieu de « Maroc 2030 », jugeant ce nom trop large ou porteur de symboles excessifs.

À qui appartient ce projet ?

Au fil des débats, une inquiétude transparaît : éviter que cette fondation ne serve de tremplin à des ambitions personnelles ou politiques. L’opposition a clairement exprimé le souhait de couper court à toute instrumentalisation électoraliste ou partisan du Mondial.

Une fondation pour quoi faire ?

La Fondation Maroc 2030 est censée piloter la coordination interinstitutionnelle, assurer le suivi des engagements de l’État et mobiliser l’ensemble des parties prenantes – administrations, collectivités, société civile, secteur privé, diaspora et compétences africaines. Mais cela suffira-t-il à éviter les travers de la centralisation, ou les pièges des luttes d’influence ?

Conclusion analytique :

La création de « Maroc 2030 » marque une avancée stratégique si elle parvient à faire du Mondial un projet réellement national, transparent, et inclusif. Si au contraire, cette structure devient un outil de contrôle ou de prestige pour une minorité, le rêve de 2030 risque de rater sa cible : celle d’un Maroc fédérateur, équitable, et visionnaire.

Articles connexes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Les plus lus

Recent Comments