vendredi, juin 6, 2025
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La fin de l’ère Stipić au MAS : simple départ ou symptôme d’un mal plus profond ?

Le Maghreb de Fès a annoncé, via un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, la fin à l’amiable de sa collaboration avec l’entraîneur germano-croate Tomislav Stipić, après seulement trois mois passés à la tête de l’équipe première. Un départ rapide, certes enrobé de courtoisie institutionnelle, mais qui soulève plusieurs interrogations de fond.

Pourquoi un club aussi historique que le MAS enchaîne-t-il les changements d’entraîneurs à ce rythme effréné ? Est-ce le profil des entraîneurs qui est en cause, ou bien une instabilité structurelle plus profonde au sein du projet sportif du club ?

Avec une 8e place en championnat (46 points récoltés à travers 12 victoires, 10 nuls et 8 défaites) et une élimination en 1/8 de finale de la Coupe du Trône face à l’AS FAR, le bilan de Stipić n’est ni brillant, ni catastrophique. Mais suffit-il aujourd’hui pour évaluer objectivement le travail d’un entraîneur sur trois mois seulement ? Ou le club s’attendait-il à des résultats immédiats, sans prendre en compte la réalité du chantier à reconstruire ?

Ce départ vient s’ajouter à une série de mouvements sur le banc de touche cette saison : avant Stipić, l’équipe avait été dirigée par l’Italien Guillermo Arena, puis par le technicien national Akram Roumani. Une valse des entraîneurs qui pose une question cruciale : le MAS suit-il une stratégie claire, ou navigue-t-il à vue dans l’espoir de trouver une formule miracle ?

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Il convient aussi de s’interroger sur la gestion de la direction du club : quelle vision défend-elle ? Donne-t-elle réellement les moyens – et surtout le temps – à ses entraîneurs de construire un collectif solide et durable ? Ou bien cède-t-elle trop rapidement à la pression des résultats et de la rue sportive ?

Ce climat d’instabilité pourrait expliquer pourquoi le MAS peine à retrouver sa place naturelle parmi les grands. Car revenir sur le devant de la scène ne se fait pas par une succession de décisions à court terme, mais bien par la patience, la cohérence, et un projet ancré dans la durée.

Le départ « amiable » de Stipić doit donc être lu non pas comme une fin banale de contrat, mais comme le révélateur d’un questionnement plus large sur la gouvernance du club et ses véritables ambitions.

L’avenir dira si le MAS est prêt à apprendre de ses errances ou s’il s’apprête à vivre, une fois de plus, une saison de transition sans cap clair.

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