Dans un moment politique décisif, le porte-parole de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a déclaré sans équivoque : « Ni l’Union européenne, ni aucun de ses États membres ne reconnaissent la soi-disant ‘République sahraouie’ dirigée par le Front Polisario. »
Cette déclaration, simple en apparence, est riche de significations et cruciale en termes de timing. Sommes-nous face à un changement définitif de la position européenne sur la question du Sahara ? Ou est-ce encore une manœuvre diplomatique ?
Est-ce une victoire claire pour la diplomatie marocaine sous la direction royale, ou une tentative de contenir les tensions après des années de messages ambigus ?
Pas d’invitation de l’Europe : l’Union africaine mise à nu ?
Le porte-parole européen a également précisé que toute présence potentielle de cette entité séparatiste lors de la réunion ministérielle prévue entre l’Union européenne et l’Union africaine relève uniquement de la responsabilité de l’Union africaine.
Cela soulève des questions sur la cohérence de l’Union africaine :Comment une entité non reconnue par l’ONU ou l’UE peut-elle rester membre d’une organisation censée représenter des États souverains reconnus ? N’est-il pas temps pour l’Union africaine de rectifier cet héritage du passé ?
La victoire de la realpolitik ?
Cette déclaration de l’Union européenne peut être vue comme un tournant dans la manière dont l’Europe aborde les conflits régionaux.
Sous la direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a réussi à établir des relations internationales solides basées sur des positions claires et une vision stratégique.
Il n’est plus acceptable de soutenir le Maroc dans certains domaines tout en tolérant des attaques politiques indirectes.
Le Maroc : de la défense à l’offensive ?
Le Maroc ne se contente plus d’être une « victime noble ». Il s’affirme comme une puissance régionale, redéfinissant les termes des partenariats, notamment avec les puissances européennes.
Est-ce le début d’une nouvelle phase d’engagement politique positif, où le Maroc impose ses positions grâce à ses réalisations et à sa vision claire ?
Qui soutient encore le Polisario ?
Si l’Europe ne reconnaît pas la « République sahraouie », et que de nombreux pays d’Amérique latine ont révisé leurs positions, qui reste aux côtés du Polisario ?
Qui le finance ? Qui garantit sa survie ?
N’est-il pas temps pour l’ONU de reconnaître que ce conflit n’est plus un affrontement entre deux parties, mais une carte utilisée par des acteurs non déclarés ?
Conclusion : pas de légitimité sans reconnaissance
Dans un monde confronté à des défis sécuritaires et économiques croissants, il n’y a plus de place pour des entités fictives. Une entité non reconnue par personne n’est pas un État. Et un territoire où se construisent des écoles, où se forent des puits et où se tiennent des élections est un territoire de souveraineté réelle.
Dans cette équation, le Maroc n’a pas besoin de l’approbation de quiconque, mais les autres doivent corriger leurs positions avant qu’il ne soit trop tard.