Les déclarations d’Abdelwahab Suhimi, acteur éducatif influent, ont suscité un large débat sur l’organisation des concours d’accès aux cycles de formation des inspecteurs pédagogiques, annoncés par le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports pour la session d’avril 2025.
Cette annonce coïncide avec un flou total entourant les résultats de la promotion des enseignants, ce qui soulève des interrogations sur le timing de la décision et son impact sur les enseignants qui attendaient ces résultats pour pouvoir postuler au concours.
Un calendrier inapproprié ?
Le ministère a annoncé 503 postes pour ces concours, répartis comme suit :
- 262 postes pour l’inspection de l’enseignement primaire
- 166 postes pour l’inspection de l’enseignement collégial
- 75 postes pour l’inspection de l’enseignement secondaire
Toutefois, de nombreux enseignants se demandent : cette annonce reflète-t-elle un respect des ressources humaines dans le secteur éducatif ? L’organisation du concours, alors que les résultats de la promotion se font attendre, risque de pénaliser un grand nombre d’enseignants en attente de promotion.
La première condition : l’échelle 11 et son impact sur les enseignants
Dans ses déclarations, Suhimi souligne un paradoxe : l’accès au concours impose aux enseignants d’être classés à l’échelle 11.
Ce critère pose problème pour ceux qui devaient bénéficier d’une promotion qui leur aurait permis de remplir cette condition. Le retard dans la publication des résultats les prive donc de leur droit de postuler.
Qui est responsable de ce blocage ? Pourquoi le ministère tarde-t-il autant à annoncer les résultats de la promotion ?
Le ministère « Barada » et une gestion chaotique
Selon Suhimi, les dysfonctionnements au sein du ministère de l’Éducation nationale deviennent une habitude. La contradiction est flagrante : d’un côté, on annonce un concours, de l’autre, les résultats de promotion ne sont toujours pas publiés.
Il est inconcevable que le ministère organise ces concours sans coordonner avec les décisions de promotion en attente, ce qui remet en question la gestion du personnel enseignant et la cohérence des politiques éducatives.
L’échec du dialogue social : un facteur aggravant ?
En plus du retard des résultats, Suhimi met en lumière les tensions croissantes au sein du ministère, notamment avec le retrait des syndicats du dialogue social.
- Ce manque de communication et de coordination est-il révélateur d’une politique confuse du ministère ?
- Quelles conséquences pour les relations entre le ministère et les syndicats ?
Conclusion
Dans ce contexte de désorganisation, il est impératif que le ministère de l’Éducation nationale finalise rapidement les procédures de promotion et réponde aux demandes des enseignants pour éviter des injustices.
Une gestion plus rigoureuse de ces dossiers sensibles est essentielle pour garantir l’égalité des chances et préserver l’avenir professionnel des enseignants.